Multiplication des naufrages de bateaux de migrants en Grèce : au moins 30 morts

Les garde-côtes grecs étaient à la recherche samedi 25 décembre de survivants après le naufrage d'un nouveau bateau chargé de migrants en mer Egée, qui a porté le bilan de ces accidents à répétition cette semaine à au moins 30 morts.

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Le navire de sauvetage Sea-Eye 4 dans le port sicilien de Pozzallo, le 24 décembre 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tard vendredi 24 décembre, les garde-côtes ont récupéré les corps de 16 migrants - 12 hommes, trois femmes et un bébé - et secouru 63 autres qui se trouvaient à bord d'un bateau ayant fait naufrage près de l'île de Paros.

Selon les survivants, quelque 80 migrants se trouvaient sur cette embarcation.

Ce dernier drame, le troisième depuis mercredi 22 décembre, porte à au moins trente le nombre de migrants ayant péri cette semaine en tentant de joindre l'Europe, la multiplication de ces incidents inquiétant les autorités grecques.

"Ces jours-ci, l'activité criminelle des passeurs, qui sont indifférents à la vie humaine, s'est intensifiée, entassant des dizaines de personnes en détresse, sans gilets de sauvetage, sur des bateaux qui ne répondent même pas aux normes de sécurité de base", a affirmé tard vendredi 24 décembre Giannis Plakiotakis, le ministre des Affaires maritimes.

Il a accusé la Turquie voisine, "qui laisse les passeurs agir en toute impunité".

Selon la chaîne de télévision ERT, des passeurs opérant depuis Cesme et Bodrum, sur la côte turque, entassent les migrants sur des yachts pour les envoyer en Italie en empruntant de nouvelles routes plus dangereuses.

Trois patrouilleurs des garde-côtes, des bateaux privés et un avion des garde-côtes poursuivaient leurs recherches samedi 25 décembre, selon les autorités, assistés par des plongeurs.

Jeudi soir 23 décembre, 11 corps avaient été récupérés après le naufrage d'un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué le même jour sur un îlot du sud de la Grèce.

Quelque 90 rescapés, parmi lesquels 11 femmes et 27 enfants, avaient pu être sauvés et évacués vendredi matin 24 décembre de cet îlot situé au nord de l'île grecque d'Anticythère, a indiqué à l'AFP un responsable des garde-côtes grecs.

Les garde-côtes ont indiqué samedi 25 décembre que parmi les migrants secourus figurent deux hommes soupçonnés d'être les passeurs et qui ont été arrêtés.

Plus de 2.500 morts

Migrants et réfugiés attendent d'être secourus en mer.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le naufrage de jeudi 23 décembre était déjà survenu au lendemain du chavirage d'un canot pneumatique transportant des migrants au large de l'île de Folegandros, également dans le sud de la Grèce, qui a fait au moins trois morts.

Treize personnes, principalement des Irakiens, mais aussi des Syriens et des Egyptiens, avaient pu être secourues.

Le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, a déploré cet accident.

"Ce naufrage nous rappelle douloureusement que des personnes continuent à s'embarquer dans des voyages périlleux en quête de sécurité", a réagi Adriano Silvestri, le représentant adjoint du HCR en Grèce.

Et vendredi 24 décembre, les garde-côtes avaient intercepté un autre bateau avec 92 hommes et garçons à bord, qui s'était échoué sur la côte de la péninsule du Péloponnèse.

Trois passeurs présumés, qui avaient fui le bateau à pied, avaient ensuite été arrêtés. Les médias grecs soulignent le fait que les accidents des bateaux en provenance de Turquie se sont produits dans de bonnes conditions météorologiques.

Le HCR estime que plus de 2.500 personnes sont mortes ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l'Europe entre janvier et novembre.

Près d'un million de personnes, principalement des réfugiés syriens, sont arrivées dans l'UE en 2015 après un périple depuis la Turquie vers les îles grecques proches.

La situation en Afghanistan a fait redouter l'arrivée d'une nouvelle vague de migrants. Athènes accuse Ankara de fermer les yeux sur les personnes qui tentent de passer en Grèce, en violation de l'accord de mars 2016 qui prévoyait un réel effort de la Turquie pour limiter les migrations à partir de son territoire en échange d'une aide financière de milliards d'euros de la part de l'UE, tandis que la Turquie nie ces accusations.

AFP/VNA/CVN

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