Littérature
Mort à crédit en vietnamien: une traduction de haute qualité

Le 3 septembre à L’Espace - Institut français de Hanoï, les amoureux de la littérature française ont assisté à la table ronde intitulée "La mort, la seule propriété de l'homme" à l’occasion de la publication en vietnamien de Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline.

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Mort à crédit ("Chết chịu" en vietnamien) de l’écrivain français Louis-Ferdinand Céline.

Une centaine de personnes ont participé à la table ronde du 3 septembre à l’Institut français de Hanoï (L’Espace) en vue de mieux comprendre la traduction en vietnamien de Mort à crédit de l’écrivain français Louis-Ferdinand Céline. L’évènement a été co-organisé par L’Espace et la maison d’édition Nha Nam.

Mort à crédit (Chết chịu en vietnamien) est le deuxième ouvrage traduit en vietnamien de Louis-Ferdinand Céline, après Voyage au bout de la nuit (Hành trình đến tận cùng đêm tối), traduit en 1998 par Hoàng Phong et publié par la maison d’édition Văn học (Littérature). Cette fois, la maison d’édition Nha Nam voudrait présenter une traduction de la plus haute qualité, a déclaré le directeur de Nha Nam, Nguyên Nhât Anh.

Pour commencer la séance, Thierry Vergon, directeur de l’Espace, a admiré l’excellent travail du traducteur Duong Tuong, âgé de 88 ans et aussi présent à la séance. "Duong Tuong est à la fois traducteur, journaliste, critique de littérature, de théâtre, de musique, de cinéma,… Il a traduit une cinquantaine d’ouvrages français des grands auteurs, et il a aussi participé à la formation des jeunes traducteurs vietnamiens."

Louis-Ferdinand Céline est un des plus grands novateurs de la littérature française du 20e siècle, "notamment pour sa façon de briser les règles de la syntaxe traditionnelle". En particulier, Céline est un auteur extrêmement difficile à lire et à traduire, a toujours précisé M. Vergon.

Mort à crédit raconte l’histoire du petit Ferdinand, fils d’une famille de commerçants à Paris. Il se rappelle ses jeunes années dans un milieu petit bourgeois au début du 20e siècle. Cette semi-biographie de Céline décrit les changements de la société française de l’époque, avec les évolutions technologiques et industrielles, la misère et les transformations de la structure sociale. À partir de ces éléments, l'auteur a pu conclure "Vivre, c'est acheter sa mort à crédit."

Table ronde "La mort, la seule propriété de l'homme", le 3 septembre à L’Espace - Institut français de Hanoï.

Lors de la séance, les intervenants ont parlé de la vie et de la carrière controversées de l’écrivain français. "Céline comprend les mouvements populaires à l’époque, a souligné le critique littéraire Pham Xuân Nguyên. Tous ses ouvrages utilisent un langage à la fois innovant et vulgaire, qui reflète en fait les contrastes dans la société contemporaine en France."

Les intervenants ont également remarqué que Céline était aussi un médecin de talent, qui a publié quelques ouvrages médicaux intéressants. Par conséquent, son écriture est à la fois "méticuleuse" et "flexible", requiert d’énormes connaissances de la part du traducteur.

"Il faut bien comprendre cette Belle Époque et le caractère de Céline afin de traduire avec les mots justes. +Mort à crédit+ est un livre à lire seul, afin de pouvoir vivre entièrement ses moments et sentiments inédits", a confié le chercheur Phùng Ngoc Kiên.

Texte et photos: Dang Duong/CVN

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