Mondial-2022 : la fenêtre sud-américaine dominée par le veto anglais et le choc Messi-Neymar

Sans Cavani ou Alisson, retenus en Angleterre par leurs clubs, mais avec les nouveaux coéquipiers parisiens Neymar et Messi, les éliminatoires sud-américaines pour le Mondial-2022 reprennent à partir de jeudi 2 septembre.

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Les attaquants argentin Lionel Messi (gauche) et brésilien Neymar, lors de la finale de la Copa America, le 10 juillet au Stade Maracana à Rio de Janeiro.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La compétition a été faussée", peste Diego Godin. "Il n'est pas normal que les équipes nationales ne puissent pas compter sur les joueurs que les entraîneurs considèrent comme éligibles à la sélection", a asséné le capitaine de l'Uruguay, un des rares à s'offusquer ouvertement de la décision des clubs de Premier League.

Ceux-ci ont en effet décidé de "ne pas libérer les joueurs pour les matches internationaux se déroulant dans les pays de la liste rouge" avec une circulation importante du COVID-19 dressée par le gouvernement britannique.

Soucieux d'éviter à leurs joueurs sud-américains ou africains les dix jours d'isolement obligatoire, quel que soit leur statut vaccinal, ils se sont opposés à la FIFA malgré la menace de sanctions financières.

Le Brésil va donc faire sans Thiago Silva (Chelsea), Ederson et Gabriel Jesus (Manchester City), Alisson, Fabinho et Firmino (Liverpool), Fred (Manchester United) mais également Richarlison (Everton) et Raphinha (Leeds).

"Ils auraient voulu être ici", à Santiago pour affronter le Chili, a assuré le sélectionneur brésilien Tite qui a indiqué mercredi 1er septembre avoir été "en contact" avec les Brésiliens retenus en Angleterre. "Ils ont tous manifesté leur volonté de représenter la sélection".

En urgence il a fait appel à neuf autres joueurs mobilisables, dont les attaquants Hulk (Atlético Mineiro), Malcom (Zenit/RUS) et Vinicius Junior (Real Madrid/ESP).

L'Uruguay sans Cavani ni Suarez

Manchester United a de son côté bloqué l'Uruguayen Edinson Cavani, dont l'absence s'ajoute à celle sur blessure de Luis Suarez (Atlético Madrid).

Sans ses deux meilleurs joueurs, l'Uruguay (4e, 8 points en six journées) joue gros face à des équipes supposées inférieures : le Pérou (10e, 4 pts) et la Bolivie (8e, 5 pts) avant de recevoir l'Équateur (3e, 9 pts).

Tottenham (Sergio Romero, Giovani Lo Celso) et Aston Villa, (Emiliano Martinez, Emiliano Buendia) ont en revanche finalement laissé leurs Argentins rejoindre le capitaine Messi, arrivé lundi 30 août à Caracas accompagné de Leandro Paredes et Angel Di Maria pour affronter le Venezuela (9e, 4 pts).

Les clubs français, italiens, espagnols et portugais n'ont finalement pas fait obstacle à la mise à disposition de leurs joueurs.

Pourtant, la Ligue espagnole avait ouvert les hostilités contre la décision de la FIFA d'élargir la fenêtre internationale pour l'Amérique du Sud, mais elle a été déboutée dimanche 29 août par le Tribunal arbitral du sport (TAS) et à dû se résigner.

En plus de ses Argentins, le Paris SG a laissé s'envoler Marquinhos et Neymar rejoindre la Seleçao. Les Lyonnais Lucas Paqueta et Bruno Guimaraes seront de la partie, comme le néo-Marseillais Gerson, appelé de dernière minute.

La revanche Brésil - Argentine

Bien qu'invaincu (1er, 18 pts), le Brésil n'aura pas la partie facile jeudi 2 septembre contre un Chili, en difficulté (7e, 6 pts) et privé de ses deux "Anglais", Francisco Sierralta (Watford) et Ben Brereton (Blackburn).

D'autant plus qu'un Clasico sud-américain aura lieu trois jours plus tard à Sao Paulo.

L'attaquant Lionel Messi embrasse le trophée de la Copa América, après la victoire en finale de l'Argentine, 1-0 face au Brésil, le 10 juillet au Stade Maracana à Rio de Janeiro.

Neymar et le Brésil auront à cœur de laver l'affront de la défaite, en juillet au Maracana de Rio, en finale de la Copa América face à l'Argentine de Messi (1-0, but de Di Maria) qui officiait encore au Barça.

Pour son retour en sélection après son départ de Barcelone, le capitaine de l'Albiceleste retrouvera le numéro 10, quitté en club au profit du 30 au PSG. Des retrouvailles qui lui permettent de mesurer ce qu'il a accompli cet été en soulevant, à 34 ans, son premier trophée international, alors qu'il restait sur quatre défaites en finale : trois Copa América (2007, 2015 et 2016) et une Coupe du monde (2014).

La fenêtre de septembre, Messi voudra la refermer sur un feu d'artifice contre la Bolivie, devant les supporters autorisés à prendre place dans le Monumental de Buenos Aires qui voudront le remercier d'avoir mis fin à 28 années de disette pour l'Argentine.


AFP/VNA/CVN

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