Mondial-2014 : l'Argentine au Maracana, règlements de compte au Brésil

L'Argentine jouera la finale du Mondial-2014, dimanche 13 juillet contre l'Allemagne, et voir le grand rival sud-américain au Maracana constitue une autre mauvaise nouvelle pour le Brésil écrasé en demi-finale (7-1) et en plein de règlements de compte autour de sa sélection.

À 27 ans, "Leo" Messi va donc enfin connaître l'émotion suprême d'une finale de Coupe du monde pour sa troisième participation à cette épreuve reine.

Problème pour le quadruple Ballon d'Or, il devra affronter sa bête noire, l'Allemagne, qui avait éliminé son Albiceleste en 2006 et en 2010 en quarts.

L'Argentine jouera la finale du Mondial-2014, dimanche 13 juillet contre l'Allemagne.
L'Argentine jouera la finale du Mondial-2014, dimanche 13 juillet contre l'Allemagne.

Autre souci pour le joueur du Barça, il n'a pas été à la hauteur de la demi-finale contre les Pays-Bas mercredi 9 juillet, remportée aux tirs au but (0-0 a.p.; 4 t.a.b à 2). "La Pulga" a réalisé un match de puce, tandis que le géant fut le gardien de sa sélection Sergio Romero, héros de la séance des tirs au but, avec deux mises en échec de Vlaar et Sneijder.

Les joueurs allemands de Joachim Löw ont suivi tout ça avec attention devant leur télé mercredi soir 9 juillet. Et ils n'y ont vu que du positif.

Comme ils ont joué mardi soir 8 juillet, ils disposent de 24 heures de repos supplémentaire par rapport aux Argentins. Et la bande à Müller et Klose n'a pas eu à jouer la prolongation face à une Seleçao brisée en un temps record (7-1). La Mannschaft prend donc un beau visage de favori.

Felipao dans la tourmente

Les 200 millions de fans de foot brésiliens regardent avec tristesse l'affiche de cette finale dans leur Maracana. Zico, ancienne idole de la Seleçao, avait déclaré avant le tournoi qu'il voulait une finale Brésil - Argentine pour voir tous les artistes sud-américains du ballon rond réunis. Mais la moitié du contrat est remplie. Et ce n'est pas la bonne moitié.

Voir les rivaux régionaux entrer sur la pelouse de l'enceinte de légende va faire très mal aux supporteurs brésiliens. "La cauchemar continue ! L'Argentine bat la Hollande aux penalties et va en finale. Après la douleur brésilienne, la joie des rivaux", a d'ailleurs titré l'édition en ligne du quotidien populaire de Rio, O'Dia.

De quoi déprimer un peu plus encore alors que l'heure est aux règlements de compte autour de l'équipe nationale. Premier visé ? Le sélectionneur Luiz Felipe Scolari. Les journaux brésiliens lui ont conseillé d'aller "en enfer" ou se sont montrés sans pitié dans leurs notations, lui attribuant un joli zéro pointé sur dix.

Le géant fut le gardien de la sélection

Encadré par tout son staff, "Felipao" est venu courageusement répondre aux critiques de la presse mercredi après-midi 9 juillet en soulignant que tout n'était pas à jeter. Il a rappelé que grâce à lui, le Brésil avait renoué avec les demi-finales en Coupe du monde, ce qui n'était plus arrivé depuis 2002 quand il était déjà coach national et avait guidé la Seleçao jusqu'au titre.

Romario : prison pour les patrons du foot

L'ex-coach de Chelsea, de retour à la tête de la Seleçao depuis novembre 2012, dira ce qu'il compte faire à l'avenir après le match pour la 3e place, samedi 12 juillet à Brasilia, contre les Pays-Bas. Mais l'atmosphère est déjà délétère autour de sa personne.

Delfim Peixoto, un des futurs vice-présidents de la Fédération brésilienne, l'a vertement tancé : "Felipao a été trop têtu. Depuis le départ. Pour le groupe choisi, la préparation, la tactique. Tout a été mal fait".

Plus saignant, Wagner Ribeiro, agent du joueur vedette de la Seleçao Neymar, s'est déchaîné contre le technicien sur Twitter, le traitant entre autres de "présomptueux et ridicule".

S'il faut payer pour le pire échec de la Seleçao dans son histoire, "Felipao" ne sera pas le seul, assurément.

Romario, ex-star de l'équipe nationale, aujourd'hui député fédéral socialiste de Rio, a demandé... la prison pour les dirigeants du foot brésilien.

"Notre football se détériore depuis des années, il est sucé par des dirigeants qui ne savent même pas jongler avec le ballon, a tonné le champion du monde 1994. Ils restent dans leur tribune de luxe dans les stades en trinquant aux millions qui entrent sur leur compte bancaire !".

Le pays du "futebol" roi mettra du temps à effacer la marque rouge de la gifle allemande.

AFP/VNA/CVN

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