Mme Ashton appelle le gouvernement libanais à soutenir le tribunal de l'ONU

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé le 16 février le prochain gouvernement libanais à tenir les engagements du Liban vis-à-vis du tribunal de l'ONU chargé d'enquêter sur le meurtre de l'ex-dirigeant libanais Rafic Hariri en 2005.

"Je les encourage à garantir l'engagement du pays à tenir (...) ses obligations internationales", a déclaré Mme Ashton qui a rencontré le président Michel Sleimane, le chef du parlement Nabih Berri et le Premier ministre désigné Najib Mikat, lors d'une visite de quelques heures au Liban.

Mme Ashton a précisé que l'Union européenne attendait que le gouvernement de M. Mikati respecte toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris celles liées au Tribunal spécial pour le Liban. "L'Union européenne attend un programme gouvernemental qui prendra en compte ces éléments", a-t-elle dit lors d'une courte conférence de presse.

Le TSL, chargé d'enquêter sur l'assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth, est au coeur d'un différend entre le camp Hariri et le mouvement armé Hezbollah, qui a tenté en vain de pousser le Premier ministre sortant Saad Hariri, fils de Rafic, à désavouer ce tribunal.

Le Hezbollah, soutenu par l'Iran et la Syrie voisine, s'attend à être mis en cause dans l'acte d'accusation du TSL et accuse le tribunal d'être instrumentalisé par Israël et les États-Unis.

Les ministres du camp Hezbollah ont démissionné le 12 janvier, provoquant la chute du gouvernement de Saad Hariri. Le milliardaire Najib Mikati, un proche du chef de l'État syrien, Bachar al-Assad, a été choisi pour lui succéder comme Premier ministre.

Le 15 février à Jérusalem, Mme Ashton a assuré que l'objectif de parvenir à un accord de paix israélo-palestinien d'ici septembre était encore tenable, même s'il représentait "un défi".

Mme Ashton a été reçue en début de soirée à Ramallah (Cisjordanie) par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, après s'être entretenue avec le chef du gouvernement palestinien Salam Fayyad et le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki.

Le président Abbas a réitéré la position palestinienne selon laquelle les négociations avec Israël ne sauraient reprendre sans un gel complet de la colonisation, y compris à Jérusalem-Est, selon un communiqué de son bureau. Les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens, relancés le 2 septembre à Washington après plus de neuf mois d'interruption, sont suspendus depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire israélien sur la colonisation.

Pour reprendre les discussions, les Palestiniens exigent un gel de la colonisation, ce à quoi M. Netanyahu s'est refusé, et réclament des références politiques claires, dont la fin de l'occupation des Territoires palestiniens occupés en 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

M. Abbas a également souhaité à nouveau que l'UE joue "un rôle politique" dans le processus de paix.

Dans la soirée, Mme Ashton a ensuite rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après son ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman le 15 février matin.

L'échéance de septembre correspond également au terme du plan de deux ans de M. Fayyad pour jeter les bases d’un État "viable" , et à la date de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, à laquelle le président américain Barack Obama a dit vouloir voir la Palestine assister comme "nouveau membre de l'ONU".

AFP/VNA/CVN

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