Mitt Romney revient en scène pour couler Donald Trump, favori des primaires

Le candidat républicain à la présidentielle de 2012, Mitt Romney, a pris jeudi 3 mars la tête d'une ultime campagne pour empêcher Donald Trump de remporter les primaires, mais la résignation s'installait dans une partie du camp conservateur.

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L'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, le 3 mars 2016 à Salt Lake City (Utah).
Photo : AFP/VNA/CVN

L'électrochoc du "super mardi", quand l'homme d'affaires a remporté sept primaires sur 11, a relancé les efforts de barons, élus et figures du parti républicain pour persuader les électeurs que Donald Trump n'avait rien d'un sauveur pour le mouvement conservateur, et promouvoir un hypothétique candidat alternatif, que ce soit le sénateur de Floride Marco Rubio ou celui du Texas Ted Cruz.

Consterné par l'ascension du milliardaire, Mitt Romney a décidé de sortir de sa relative réserve et de devenir le porte-parole le plus éminent de cette tardive contre-offensive.

"Donald Trump nous dit qu'il est très, très intelligent. Je crains qu'en matière de politique étrangère il ne soit "très, très pas intelligent"", a déclaré Mitt Romney dans un discours très médiatisé jeudi 3 mars à Salt Lake City, dans l'Utah.

Mitt Romney affirme qu'une investiture du milliardaire assurerait une victoire de la démocrate Hillary Clinton à la présidentielle de novembre. Quant à ses propositions, il en a déploré le flou et l'incohérence, prédisant qu'elles déclencheraient une récession économique. Il s'est surtout attardé sur le tempérament "instable" du milliardaire, indigne de la présidence selon lui, sa "malhonnêteté", sa "cupidité", sa "misogynie" et sa vulgarité.

Le milliardaire a remporté dix des 15 premières consultations depuis le 1er février et il est le favori pour les prochaines épreuves, notamment celles du 15 mars dans des États aussi grands que la Floride et l'Illinois.

Le calendrier des primaires a été conçu de telle façon qu'à partir du 15 mars, le candidat en tête sera quasi-assuré de remporter l'investiture: la plupart des États comme la Floride attribueront la totalité de leurs délégués au vainqueur, ce qui consolidera de façon exponentielle son avance.

"Notre parti est mourant"

Mais le discours de l'arrière-garde républicaine pourrait être inaudible pour les 30% à 40% de républicains qui ont jusqu'à présent voté pour Donald Trump justement parce qu'il conteste l'ordre établi.

Donal Trump lors d'un meeting de campagne, le 17 février à Sumter, Caroline du Sud.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le milliardaire a répondu par le mépris aux attaques de Mitt Romney, le qualifiant de "loser" parce qu'il avait perdu en 2012 face à Barack Obama, et rappelant que Mitt Romney lui avait demandé son soutien il y a quatre ans.

Donald Trump a aussi recommencé à insinuer qu'il pourrait se présenter en candidat indépendant si le parti l'empêchait par des machinations, notamment à la convention de Cleveland en juillet, de remporter l'investiture. "Ils ne reconnaissent pas que j'ai fait quelque chose que personne n'a réussi auparavant. Notre parti stagne, il est mourant", a-t-il argué sur MSNBC jeudi 3 mars.

Le parti est divisé entre ceux qui résistent et ceux qui sont déjà résignés à rallier le magnat de l'immobilier. C'est dans cette ambiance de guerre intestine que Donald Trump, Ted Cruz, Marco Rubio et le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, se retrouveront jeudi soir 3 mars à Detroit pour le onzième débat de la saison. Le neurochirurgien à la retraite Ben Carson a annoncé mercredi 2 mars qu'il ne participerait pas à ce débat, se retirant de fait de la course. Donald Trump espère récupérer ses partisans.


AFP/VNA/CVN

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