Mine d'Or en Guyane : un débat prévu au 4e trimestre 2017

La Compagnie minière Montagne d'Or a annoncé lundi 14 août qu'elle organisera un débat "au cours du 4e trimestre" avec "le public directement concerné" par le projet de mine d'or à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, alors que ce dernier suscite moult critiques.

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Un puits abandonné dans une mine d'or illégale, en Guyane.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le projet de mine de la Montagne d'Or, dans l'ouest guyanais, est porté par un consortium russo-canadien Nord Gold/Columbus Gold, tandis que la Compagnie Minière Montagne d'Or est le maître d'ouvrage de l'opération.

Mais cette dernière ne fait pas l'unanimité. Mercredi dernier 9 août, l'ONG France Nature Environnement (FNE) a ainsi saisi la Commission nationale du débat public (CNDP), une autorité administrative indépendante, pour obtenir un débat public sur ce projet qu'elle juge néfaste notamment pour l'environnement.

Les opposants au projet dénoncent la proximité du site avec deux réserves biologiques. Ils s'inquiètent aussi de millions de tonnes de déchets à stocker : des boues issues du processus pour détacher l'or de la roche avec du cyanure.

La Compagnie Minière Montagne d'Or a assuré avoir saisi elle aussi, et "de façon volontaire", la CNDP à la fin du mois de juin "en vue d'obtenir une concertation préalable", a-t-elle fait savoir dans un communiqué. Mais "le 5 juillet, la CNDP a considéré la demande comme irrecevable +en l'état actuel du contenu+", a-t-elle poursuivi.

Le débat qu'elle prend ainsi l'initiative d'organiser doit notamment fournir "une information claire et précise sur le projet Montagne d'Or", en particulier sur les "3.750 emplois directs, indirects et induits" et "les 350 millions d'euros de retombées fiscales" escomptés, précise le groupe.

Concernant le volet environnemental, la société minière assure s'être engagée "à fournir toutes les garanties pour protéger l'environnement naturel du site et pour préserver la biodiversité locale". "Des systèmes de géomembranes permettront de prévenir les infiltrations dans le sol ou dans les nappes phréatiques des produits stockés" tandis que "l'utilisation du cyanure sera réalisée selon les règles fixées par le Code de traitement des cyanures", a-t-elle affirmé.

AFP/VNA/CVN

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