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Migrants : l'ONU dénonce la politique "punitive" de l'Australie

Le bilan de l'Australie en matière de droits de l'homme est terni par la politique coercitive qu'elle mène envers les boat people, a jugé vendredi 18 novembre un rapporteur de l'ONU, qui estime aussi que la xénophobie est en augmentation dans le pays.

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Manifestation contre la politique du gouvernement australien envers les migrants, le 12 septembre 2015 à Sydney.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au nom de la lutte contre les passeurs et de la nécessité de dissuader les migrants tentant la périlleuse traversée vers l'Australie, Canberra repousse systématiquement en mer les bateaux qui tentent de gagner illégalement ses côtes.
Les migrants qui y parviennent - originaires principalement d'Afghanistan, du Sri Lanka ou du Proche-Orient - sont relégués pour des durées indéterminées dans des camps reculés sur l'île de Nauru, dans le Pacifique, ou à Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Même si leur demande d'asile est jugée fondée, ils ne sont pas autorisés à s'installer sur le sol australien.

À l'issue d'une mission de 18 jours en Australie, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme et des migrants, François Crépeau, a estimé que les droits des boat people s'étaient détériorés.
"L'approche punitive adoptée par l'Australie envers les migrants qui arrivent par bateau a érodé leurs droits de l'homme", a-t-il dit. "Une personne ne peut être punie dans le seul but de dissuader quelqu'un d'autre, c'est un principe fondamental des droits de l'homme".

Manifestation contre la politique du gouvernement australien envers les migrants.
Photo : AFP/VNA/CVN

Canberra a le droit d'interdire l'entrée de migrants sur son sol, a ajouté M. Crépeau. Mais il a "aussi l'obligation de respecter les droits de l'homme de tous les migrants lors de ce processus".
Les défenseurs des droits ont multiplié les rapports pour dénoncer les conditions de détention dans ces camps et le "désespoir absolu" de leurs occupants.
L'Australie a récemment annoncé un accord exceptionnel pour installer aux
États-Unis un nombre indéterminé des 1.600 migrants qui se trouvent actuellement à Nauru et Manus.
On ignore dans quelle mesure cet accord sera mis en application par le nouveau gouvernent du président élu américain Donald Trump.
Le rapporteur a en revanche salué l'Australie pour avoir augmenté le nombre de réfugiés syriens accueillis sur son sol, tout en jugeant que la xénophobie et les discours racistes semblaient avoir le vent en poupe.
"Les hommes politiques qui se livrent à ces discours négatifs semblent avoir donné l'autorisation à l'homme de la rue d'agir de manière xénophobe", a-t-il dit.
"L'Australie doit agir pour lutter contre la xénophobie, les discriminations et la violence contre les migrants, par la parole et par les actes", a-t-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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