France
Mieux manger, faire plus de sport: l'ordonnance santé du gouvernement

Le gouvernement a tiré lundi 25 mars un premier bilan de ses mesures de prévention dans le domaine de la santé et annoncé vouloir cette année concentrer ses efforts sur l'amélioration de l'alimentation des Français et la promotion de la pratique sportive.

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Des paquets de cigarettes en vente chez un buraliste à Fervaches dans la Manche.

Il entend diminuer de 15% l'obésité chez les adultes d'ici 2023 et lutter contre des maladies chroniques comme les cancers, le diabète ou les problèmes cardiovasculaires, favorisés par la sédentarité et une alimentation déséquilibrée, a expliqué le Premier ministre à l'issue d'un comité interministériel sur les questions de santé dans un collège de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Ce "rendez-vous annuel", après un premier comité il y a un an, était pour Edouard Philippe, entouré d'une douzaine de membres du gouvernement, l'occasion d'afficher son volontarisme en matière de santé. "Nous pouvons déjà évaluer les effets positifs" des mesures annoncées il y a un an, a-t-il assuré.

Le gouvernement a mis en avant le fort recul du tabagisme: depuis 2016, le nombre de fumeurs quotidiens a baissé de 1,6 million, dont 600.000 au premier semestre 2018, signe que la tendance à la baisse se poursuit, voire s'accentue. Les pouvoirs publics attribuent cela à l'augmentation du prix du paquet jusqu'à 10 euros d'ici 2020, au remboursement des substituts nicotiniques et à l'opération Mois sans tabac en novembre. Responsable de cancers et de maladies cardiovasculaires, le tabac est la première cause de mortalité évitable en France (78.000 décès par an).

L'exécutif a aussi dévoilé les nouveaux chiffres de la couverture vaccinale des bébés, qui a augmenté depuis le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires. 98,6% des enfants nés entre janvier et mai 2018 étaient couverts par le vaccin dit "hexavalent" - qui protège contre six maladies dont le tétanos et l'hépatite B - à l'âge de sept mois selon les premières estimations des autorités sanitaires, a annoncé Matignon. Ce pourcentage était de 93,1% avant l'extension de l'obligation vaccinale.

La couverture vaccinale contre les infections à méningocoque C’est elle estimée à 75,7%, contre 39,3% pour la même période en 2017. "Le discours sur la vaccination est en train de changer", s'est félicité Edouard Philippe, alors que le passage à 11 vaccins obligatoires s'était fait dans un contexte de défiance d'une partie de la population.

30% de sel en moins

Selon lui, il s'agit d'"amplifier cette dynamique", avec "de nouvelles mesures de prévention destinées à accompagner les Français pour rester en bonne santé tout au long de leur vie". Côté alimentation, le gouvernement entend mieux diffuser les nouvelles recommandations (plus de légumes secs et de céréales complètes, etc.), réduire la consommation de sel de 30% d'ici 2025 ou "encourager la mise en place de codes de conduite" chez les annonceurs pour protéger les enfants d'une exposition à la publicité pour des aliments. L'obligation de don des invendus alimentaires sera par ailleurs étendue à la restauration collective et aux industriels.

L'exécutif veut aussi promouvoir l'activité physique en milieu professionnel (via des offres de services sportifs clé en main dans les entreprises), chez les seniors et les personnes atteintes de maladies chroniques. À partir de la rentrée 2019, dans le cadre du Plan "J'apprends à nager dès 4 ans", des expérimentations permettront "d'amplifier l'apprentissage de la natation" dès le plus jeune âge. Par ailleurs, pour lutter contre les prescriptions inutiles d'antibiotiques, les tests rapides permettant de vérifier si une angine est virale ou bactérienne pourront être utilisés par tous les pharmaciens à partir de l'an prochain, pris en charge par la Sécurité sociale.

Jusqu'ici, ils étaient disponibles pour les médecins généralistes (40% en ont commandé gratuitement en 2017) et, dans le cadre d'une expérimentation, dans 600 pharmacies, mais le coût (environ 10 euros) n'était pas pris en charge. Avant le comité, Édouard Philippe, la ministre de la Santé Agnès Buzyn et le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, ont assisté à un atelier de prévention sur l'alimentation, animé par un étudiant en médecine et une élève infirmière devant une classe de 5e. Ce dispositif, mis en œuvre à la rentrée 2018, prévoit que les futurs professionnels de santé interviennent pendant une durée de trois mois dans les écoles, les Ehpad et les prisons.


AFP/VNA/CVN

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