Menaces commerciales américaines : Pékin "ne restera pas les bras croisés"

Pékin ne veut pas de guerre commerciale mais "ne restera pas les bras croisés" face aux menaces protectionnistes des États-Unis, a averti dimanche 4 mars un haut responsable du parlement chinois, après des déclarations du président américain Donald Trump.

>>Un conseiller d'État chinois rencontre le secrétaire d'État américain

>>Dette américaine : Pékin dément les informations sur une réduction de ses achats

>>Les relations sino-américaines se trouvent à "un nouveau point de départ historique"

Le porte-parole de l'Assemblée nationale populaire Zhang Yesui. 

"La Chine ne veut pas d'une guerre commerciale avec les États-Unis, mais s'(ils) prennent des mesures qui nuisent aux intérêts chinois, nous ne resterons absolument pas les bras croisés", a déclaré le porte-parole de l'Assemblée nationale populaire (ANP), Zhang Yesui, évoquant de possibles représailles de Pékin.

La traduction officielle de ses propos en anglais précisait même que le pays prendrait "les mesures qui s'imposent". Une formule consacrée: le géant asiatique s'est dit à maintes reprises prêt à adopter les "mesures nécessaires" pour se défendre face aux décisions jugées "protectionnistes" de Washington.

Le président américain Donald Trump est monté encore d'un cran dans ses velléités de guerre commerciale en annonçant jeudi 1er une forte taxation des importations américaines d'aluminium et d'acier, avant de menacer de "taxes réciproques" les échanges avec les partenaires commerciaux des États-Unis.

Guerres commerciales : "bonnes et faciles à gagner"

milliardaire de la Maison Blanche a également affirmé dans un tweet que les guerres commerciales étaient "bonnes et faciles à gagner". Ces diverses interventions ont provoqué un tollé international.

La Chine est de loin le principal producteur mondial d'acier et d'aluminium, mais il ne fournit qu'une infime partie des importations américaines dans ces secteurs, et ne devrait qu'être marginalement affectée par les nouvelles taxes.

Pour autant, interrogé sur ces menaces, Zhang Yesui, lui-même ancien ambassadeur aux États-Unis, a plaidé dimanche 4 mars pour une ouverture accrue des marchés, un gonflement des échanges, et des négociations accrues.

Lors d'une conférence de presse, à la veille de l'ouverture de la session annuelle du parlement chinois, M. Zhang a évoqué le spectre d'un déraillement incontrôlable et nocif.

"Il est crucial pour chacun de percevoir clairement et objectivement les intentions stratégiques de l'autre partie. Des décisions fondées sur des erreurs de jugement ou des hypothèses erronées (...) peuvent avoir des conséquences qu'aucun des deux pays ne désire", a-t-il martelé.

Hasard du calendrier: Liu He, proche conseiller économique du président Xi Jinping, était à Washington cette semaine pour tenter d'aplanir les différends commerciaux bilatéraux.

Selon Zhang Yesui, le dialogue devrait se poursuivre "prochainement à Pékin". Samedi 3 mars, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a jugé "sans fondement" les sanctions américaines prises au nom de la sécurité nationale.

"La Chine n'est pas la seule à trouver cela déraisonnable. De nombreux pays européens et le Canada ont tous dit ne pas pouvoir accepter cela", a déclaré M.Wang, selon des propos rapportés par la presse chinoise.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top