Méditation à la pagode : un esprit sain dans un corps sain

Si, traditionnellement, se rendre à la pagode pour méditer est une pratique à laquelle se consacrent surtout les personnes du 3e âge, aujourd’hui, les jeunes leur emboîtent le pas.

La méditation aide les pratiquants à puiser au plus profond d’eux-mêmes une quête de sérénité.


La méditation est une pratique bouddhiste. Elle aide l’homme à s’éveiller puis mettre en place ses mécanismes d’auto guérison face au stress, à l’anxiété et à de nombreuses affections, comme les maladies respiratoires, cardiovasculaires ou immunitaires, les problèmes de peau, la boulimie, les troubles du sommeil, etc. Elle est aussi un excellent moyen de s’échapper du quotidien et de rechercher la paix intérieure enfouie dans les tréfonds de l’esprit. Bien des vertus qui expliquent ce nouvel engouement pour cette pratique plurimillénaire, en particulier chez les jeunes.
Hoan, ancien étudiant de l’Institut des technologies militaires : «Je pratique la méditation car c’est quelque chose de bénéfique pour la santé. J’ai rencontré par hasard un ancien ami qui m’a présenté à un club de méditation dans lequel je me suis inscrit. Maintenant, après le travail, j’en fais soit à la maison, soit à la pagode».
Partageant cette «passion», Nguyên Cân, employé d’une compagnie de mode à Hanoi, partage : «Auparavant, j’étais un +fêtard+. Boîtes de nuit, alcool… Un jour, j’en ai eu marre et ai cherché un lieu calme pour me reposer, me ressourcer. Je me suis donc rendu dans une pagode où j’y ai commencé la méditation, après avoir cherché des informations sur cette pratique sur Internet. Maintenant, j’y vais trois fois par semaine».

Un cours de méditation au monastère Sùng Phuc, arrondissement de Long Biên (Hanoi
Photo : CTV/CVN


Pour les pratiquants, la méditation les aide à se sentir bien dans leur âme et dans leur corps et à (ré)apprendre une vertu essentielle : la patience.
«Auparavant, je me mettais souvent en colère, pour un +oui+ ou pour un +non+. Au point d’être +mis au ban+ par mes collègues. En pratiquant la méditation, je me suis rendu compte que mon attitude était vraiment malvenue. J’ai changé et mes relations de travail s’en trouvent métamorphosées», a reconnu Tài, domicilié rue Khuong Trung, à Hanoi.
Les pratiquants ne sont pas seuls à la pagode. Ils invitent aussi leurs amis et leurs proches. Tài est un exemple, sa copine l’accompagnant toutes les semaines. «Au début, mon amie ne comprenais pas la méditation. Mais la pratique aidant, c’est devenu quelque chose d’indispensable pour elle aussi».
Un pratique difficile
Selon le bonze Thich Ban Quyên, responsable de la pagode Dac (Hai Phong), le fait que les jeunes viennent de plus en plus à la pagode pour pratiquer la méditation est une bonne chose, car selon les recherches scientifiques, la méditation a beaucoup d’intérêts : non seulement de guérir des maladies, mais aussi de trouver un équilibre dans la vie.
«Les débuts sont parfois compliqués, surtout avec la position assise en lotus ou en demi-lotus qui demande, il est vrai, de la souplesse, a expliqué le vénérable Thich Ban Quyên. Cette position, qu’il faut tenir pendant une trentaine de minutes, est douloureuse pour beaucoup, qui n’ont alors d’autre alternative que d’abandonner».

La méditation attire toutes les classes d’âge.


Duc Tuân, de l’arrondissement Dông Da (Hanoi), confirme ces dires : «Mes amis m’ont présenté la méditation à la pagode pour retrouver la tranquillité de l’esprit. Mais c’était trop difficile pour moi. N’arrivant pas à me concentrer, je me suis mis au yoga».
D’autres pratiquants se heurtent à des désaccords familiaux, les exemples de personnes s’étant mis à pratiquer la méditation et devenant moine étant assez courants… D’autres encore recherchent carrément à faire leur vie avec un pratiquant de la méditation, ce pour se consacrer sans contraintes à cette pratique plutôt que d’être obligés de subir la vie bruyante de la «jungle urbaine».
Il est vrai que la méditation a de quoi séduire. Les citadins, oppressés par le rythme de vie effréné qui règne dans leur environnement, sont de plus en plus à se tourner vers elle, en quête d’un havre de paix intérieur.

Hà Minh/CVN

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