France
Marine Le Pen lance son année présidentielle en Haute-Marne

Après un début d'année discret, Marine Le Pen fait samedi 3 septembre sa rentrée à Brachay (Haute-Marne) pour faire à nouveau entendre sa voix en vue de la présidentielle, entre la primaire à droite et les tiraillements de la majorité.

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Marine Le Pen, présidente du Front national.

Vers 11H30, Marine Le Pen devrait prendre la parole depuis la place centrale de ce charmant petit village non loin de Colombey-les-deux-Eglises. Le Front national y règne sans partage: dès le premier tour des régionales de décembre, 23 de ses 29 votants ont choisi le bulletin Florian Philippot. La présidente du FN, qui s'y rend depuis la présidentielle 2012 et y fait sa rentrée depuis 2014, va décliner une fois de plus son slogan de la "France des oubliés".

Le thème de la "liberté, celle de la France et des Français" devrait aussi occuper une place importante dans ce discours, tout comme "les événements de l'été", selon son bras droit, Florian Philippot, interrogé par l'AFP.

Après un mois de vacances (avec une brève incursion sur France 2 fin juillet) et six premiers mois 2016 assez discrets, Marine Le Pen entend "trouver un espace médiatique dans les primaires, face au bain de sang qui s'annonce à droite et à gauche", selon Jean-Lin Lacapelle, secrétaire général adjoint.

Plusieurs frontistes s'inquiètent de la capacité du FN à être audible dans les prochains mois: "nous allons avoir du mal à percer ce mur", prévient Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, interrogé par France 3 Paris-Île-de-France.

Un proche de Marion Maréchal-Le Pen craint lui que le FN soit "très difficilement audible" face à la primaire à droite et que ce soit "très compliqué" de se positionner vis-à-vis du discours particulièrement dur de certains de ses candidats, comme Nicolas Sarkozy. Mais "on va voir plus souvent Marine Le Pen après cette pause intellectuelle, physique, psychologique", assure M. Lacapelle.

Le bilan, du moins en termes d'image et donc de sondages, est à court terme contrasté: elle est en baisse depuis janvier dans trois instituts (Ipsos, Ifop et Elabe), stable dans trois autres (Harris interactive, TNS Sofres et BVA), en légère hausse dans trois autres (Odoxa, YouGov et ViaVoice).

Les sondages sur la présidentielle la donnent en très légère hausse depuis janvier, autour de 28-29% au premier tour selon les configurations... soit déjà un très haut niveau: depuis avril 2013, pas un sondage sur 38 ne l'a donnée absente du second tour.

Rachline, directeur de campagne ?

C'est que, le FN le reconnaît, la situation politique est favorable: contexte sécuritaire, focalisation sur l'islam et la question migratoire, chômage toujours très élevé, mais aussi tensions politiques dans la majorité comme à droite.

Lui présente un visage plutôt "uni, rassemblé et tout le monde vient sur nos thèmes", se félicite le numéro trois du parti, l'eurodéputé Nicolas Bay. C'est le seul grand parti à ne pas devoir passer par la case primaires. Comme à chaque présidentielle, la marque Front national va s'effacer derrière le candidat: les 17-18 septembre, l'Université d'été du FN à Fréjus (Var) est ainsi rebaptisée "Les Estivales de Marine Le Pen". La patronne du FN devrait à cette occasion officialiser David Rachline, sénateur-maire de la ville, comme directeur de campagne.

Pendant l'automne, le FN se voudra studieux pour contraster avec les primaires, avec huit conventions thématiques (animaux, développement durable, entrepreneurs, France dans le monde, vieillissement et la santé publique, bien-être au travail, "République apaisée"). La première, consacrée à l'école, se tiendra le 22 septembre.

Marine Le Pen va elle poursuivre sa tentative d'adoucir son image clivante  -comme elle a déjà essayé avec le slogan "La France apaisée" et en ouvrant un blog personnel- avec par exemple l'émission "Ambition intime" sur M6... et se trouver un siège de campagne, dans l'ouest parisien. La "vraie" campagne, prévient-on, débutera en février 2017.

D'ici là, la présidente du FN gardera l'oeil sur une audience à Nanterre le 5 octobre: Jean-Marie Le Pen y contestera son exclusion du parti en août 2015. Surtout, le FN attend que les juges d'instruction décident du renvoi ou non du parti et deux dirigeants en correctionnelle dans l'enquête sur ses campagnes législatives et présidentielle de 2012.


AFP/VNA/CVN

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