Marché monétaire : œuvrer pour satisfaire la demande en devises étrangères

La semaine dernière, bien que l'offre et la demande en devises étrangères ne soient plus tendues, sur le marché parallèle, le prix du billet vert a connu une forte croissance. Avis de Nguyên Quang Huy, directeur du Département de la gestion de devises étrangères (Banque d'État du Vietnam).

* Le marché des devises étrangères a été tendu. De nombreuses entreprises ont été confrontées à maintes difficultés en achetant auprès de banques commerciales. Qu'en pensez-vous ?

Différemment de 2008, la tension sur le marché des devises étrangères n'était pas due à la situation macroéconomique au cours du 1er semestre, mais à certains autres facteurs. Primo, la récession économique et la crise financière au niveau mondial ont incité nombre de personnes et d'entreprises à accumuler des devises étrangères. Les banques commerciales manquent d'outil efficace pour prendre part à la régulation de l'économie nationale. Les milieux de spéculateurs ont profité de cette tendance pour perturber ce marché en provoquant de fortes fluctuations des taux de change pour gagner davantage de profits (le taux interbancaire variait entre 17.803 et 16.955 dôngs/dollar ; celui sur le marché parallèle, entre 18.460-18.490 dôngs/dollar). Secundo, c'est un des effets de la politique de bonification d'intérêt pour des prêts en dông destinés aux entreprises, appliquée par le gouvernement, et au faible taux d'intérêt d'épargnes. Ainsi, de nombreuses entreprises ont emprunté en dông, au lieu de vendre leurs réserves en devises. Ce qui explique que la demande en devises étrangères n'a pas été forte.

* D'après vous, comment faire pour stabiliser le marché monétaire ?

À mon avis, premièrement, il est nécessaire de remettre en ordre les ventes et achats de devises étrangères chez les banques commerciales, ainsi que des agents chargés du change, sans oublier de minimiser les activités illicites sur le marché parallèle. Tout récemment, la Banque d'État du Vietnam a promulgué une instruction sur la modification des frais pour les transactions monétaires et les activités de change des organisations de crédit, avec la participation des organismes concernés, dont le ministère de la Police, celui de l'Industrie et du Commerce. Ce qui va de pair avec une détermination plus claire de la responsabilité des cadres responsables et organisations de crédit dans ces travaux et la prise d'un train de mesures draconiennes pour minimiser les infractions. Deuxièmement, il faut intensifier le contrôle et l'inspection des activités des banques commerciales et de sanctionner les transactions et les activités de change de devises étrangères, notamment du dollar, avec le taux de change plus élevé que celui autorisé par la Banque d'État. Troisièmement, appliquer des mesures plus rigoureuses pour lutter contre la spéculation de devises étrangères et inciter la population à être moins avide de "devises fortes". Quatrièmement, créer un consensus entre les banques commerciales dans le maintien du taux d'intérêt des prêts en devises étrangères oscillant entre 3% et 3,5% par an, ainsi que celui des épargnes, de 1,5% par an. Ce qui permettra de rendre la saisie du dông plus avantageuse et de réduire la pression sur la capacité de s'acquitter des dettes en dông.

* Quel sera le taux de change de la Banque d'État appliqué dans l'avenir ?

Par rapport à l'année précédente, la macroéconomie a connu des changements positifs, à quoi s'ajoute l'application synchronique de mesures financières et monétaires de la Banque d'État et l'amélioration de l'équilibre offre-demande en devises étrangères, ainsi qu'une moindre tendance à spéculer sur les "fortes monnaies" comme dollar, euro, etc. Dans l'avenir, le taux de change sera appliqué de manière souple et en se basant sur l'offre et la demande en devises étrangères du marché domestique, la stabilité de la macroéconomie et l'harmonie de l'intérêt des diverses composantes économiques et la garantie de la solidité du paiement international. L'important, c'est de garantir une utilisation des devises étrangères plus efficace au service de l'importation des produits de première nécessité.

* Au 1er semestre, les fonds transférés par la communauté des Vietnamiennes d'outre-mer et travailleurs vietnamiens à l'étranger se sont élevés à 2,83 milliards de dollars. Pour toute l'année, cette somme oscillera entre 5,8 et 6 milliards de dollars, soit une réduction d'un milliard par rapport à 2008.
* Le capital d'investissement étranger réalisé est estimé à 4 milliards de dollars et le décaissement pour cette année serait de l'ordre de 8 milliards de dollars.
* Les prêts de la Banque mondiale et de la Banque d'Asie pour le développement, au service de la lutte pour le refus de la pauvreté et du développement économique, se sont accrus de 1,2-1,5 milliard de dollars par rapport au plan prévu.

Lê Hà/CVN

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