Majorer le salaire pour lutter contre la tendance à la hausse des prix

Depuis le mois de mai, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) est passé de 540.000 dôngs par mois à 650.000 dôngs par mois. Certains commerçants, producteurs cherchent à profiter de cette majoration pour augmenter le prix de leurs marchandises. Comment faire pour lutter contre cette augmentation irraisonnée ? Avis d'économistes.

Pour Nguyên Thi Kim Ngân, ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, la majoration de 20% du SMIC revêt une "signification importante", afin d'aider fonctionnaires et salariés des entreprises étatiques à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent depuis fin 2008 en raison de la hausse des prix. Cette majoration, qui touche 4 millions de personnes travaillant dans le secteur étatique, vise aussi à garantir le bien-être social et à stabiliser les conditions de vie des travailleurs. Pourtant, il y a encore 46 millions de travailleurs non concernés par cette politique. Pour cette raison, la majoration salariale ne devra pas exercer de mauvaises influences sur le prix des marchandises, insiste Mme Ngân.

Pourtant, bon nombre de consommateurs s'inquiètent d'une éventuelle hausse des prix, qui suivrait l'augmentation du salaire, appliquée depuis le début du mois de mars. Bien qu'en avril dernier, l'indice des prix à la consommation n'ait connu qu'une hausse légère (0,35%), certains signes latents d'une flambée des prix des marchandises et des services ont été observés. Par exemple, les prix des articles de première nécessité ont été en hausse de 5-7% en avril. Celui de la viande de porc était en moyenne de l'ordre de 70.000-80.000 dôngs/kg, soit une croissance de 5.000 dôngs/kg par rapport au mois de mars. Celui de la viande de volaille a augmenté de 15-20%. Les prix des services de restauration ont progressé de 0,83%. Ainsi, à cause de la hausse des vivres, des taxes d'importation des produits animaux et du prix de l'essence, le marché des denrées alimentaires a connu de fortes fluctuations ces derniers temps. S'y ajoute la hausse des prix des produits chimiques, détergents et plastiques (2-3%).

Face à cette situation inquiétante, le ministre des Finances, Vu Van Ninh, lors d'une récente visioconférence, a demandé aux autorités des villes et provinces de renforcer leur coopération avec les organismes compétents, notamment le Comité de gestion du marché et les forces chargées de la lutte contre les fraudes commerciales. L'objectif est d'intensifier les contrôles afin d'endiguer de manière efficace la spéculation sur les prix des marchandises, qui exerce des mauvaises influences sur le marché domestique et la psychologie des consommateurs.

Au dire d'économistes, ces actions doivent aller de pair avec l'application des mesures de sanction contre les infractions.

Quant au Docteur Quach Duc Phap, directeur de l'Institut de sciences financières, il juge nécessaire d'accélérer les contrôles et la lutte contre un éventuel monopole des entreprises, tout en encourageant la création d'un réseau de ventes en gros et au détail de marchandises pour une concurrence équitable, assurer l'approvisionnement en produits de première nécessité et limiter les hausses des prix massives et irraisonnées. Selon lui, il est nécessaire de renforcer le mécanisme d'appel d'offre et d'expertise des prix pour les achats utilisant le budget d'État.

Le Docteur Cao Sy Kiêm, membre du Conseil national de consultations financières et monétaires, estime que la hausse irraisonnée des prix est une conséquence de l'absence d'une concurrence équitable dans la commerce de marchandises, de la difficulté de contrôler l'application rigoureuse des règlementations sur l'affichage des étiquettes et surtout du faible rôle joué par les services chargés de la gestion du marché.

Hà Anh/CVN

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