Macron se démarque à nouveau à travers un hommage à Jeanne d’Arc

Le ministre français de l’Économie et de l’Industrie, Emmanuel Macron, s’est de nouveau démarqué politiquement dimanche 8 mai à Orléans en prononçant un discours d’hommage à Jeanne d’Arc parsemé d’allusions à sa propre ambition politique, louant une héroïne qui "fend le système" et parvient à rassembler la France.

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Le ministre de l’Économie et de l’Industrie, Emmanuel Macron, lors d’une cérémonie en hommage à Jeanne d’Arc, à Orléans, le 8 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le jeune ministre de l’Économie, qui a agité la gauche ces dernières semaines en créant son propre mouvement politique et en prenant ses libertés avec le président Hollande à l’approche de la présidentielle de 2017, s’est livré, en creux, à un autoportrait en saluant le rôle de la Pucelle de Domrémy.

Jeanne "est dans cette France déchirée, coupée en deux, agitée par une guerre sans fin qui l’oppose au royaume d’Angleterre. Elle a su rassembler la France pour la défendre, dans un mouvement que rien n’imposait. Tant d’autres s’étaient habitués à cette guerre qu’ils avaient toujours connue. Elle a rassemblé des soldats de toutes origines. Et alors même que la France n’y croyait pas, se divisait contre elle-même, elle a eu l’intuition de son unité, de son rassemblement", a salué celui dont le mouvement, situé "ni à droite ni à gauche", vise à rapprocher les deux bords.

Dans une ville pavoisée de drapeaux médiévaux pour les 587es "fêtes johanniques" d’hommage à sa libératrice du siège des Anglais en 1429, le ministre a semblé se placer sous le patronage de la sainte catholique, même s’il a dit "ne pas croire" à "l’homme ou à la femme providentiel(le)".

"Comme une flèche, sa trajectoire est nette, Jeanne fend le système, elle brusque l’injustice qui devait l’enfermer (...) Jeanne est bergère mais elle se fraye un chemin jusqu’au roi, c’est une femme mais elle prend la tête d’un groupe armé et s’oppose aux chefs de guerre (...) Elle était un rêve fou, elle s’impose comme une évidence", a lancé l’ex-banquier devenu conseiller du président Hollande avant d’entrer au gouvernement en 2014.

"Voilà pourquoi, les Français ont besoin de Jeanne d’Arc car elle nous dit que le destin n’est pas écrit, que nous n’avons pas à subir", a-t-il lancé, alors que la campagne de 2017 promet peu de nouveaux visages.

M. Macron s’est ensuite joint au défilé coloré et folklorique parcourant les rues de la ville, où il a peiné à se frayer un chemin dans la foule - journalistes compris - qui l’entourait. Son discours était scruté, alors que les observateurs guettent le moindre indice de celui qui a assuré ne pas être "l’obligé" de François Hollande.

Le ministre avait juré le 8 mai, lors des commémorations du 8 mai 1945 à Paris, que son discours d’Orléans n’était qu’"un discours d’histoire, de mémoire, ni plus ni moins" et démenti tout malaise avec M. Hollande.


AFP/VNA/CVN

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