L'Ukraine instaure les visas pour les Russes et quitte la CEI

Dans une nouvelle au rattachement de la Crimée à la Russie, Kiev a décidé mercredi 19 mars d'introduire les visas pour les Russes et de sortir de la Communauté des États indépendants (CEI) regroupant onze ex-républiques soviétiques.


Simultanément, Kiev a donné mercredi 19 mars trois heures aux autorités de la Crimée pour libérer le chef de sa marine, lors de l'occupation du QG des forces navales à Sébastopol.
Aucune annonce n'est venue du côté ukrainien plus de deux heures après l'expiration de l'ultimatum vers 19h00 GMT, mais le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a entre-temps appelé les autorités de la Crimée à libérer l'officier.

Des soldats ukrainiens dans une station de contrôle située à proximité de la zone frontalière Ukraine-Crimée.


M. Chöïgou a "prié la direction de la République de Crimée de libérer le commandant en chef des forces navales de l'Ukraine, le contre-amiral Serguiï Gaïdouk, et de ne pas empêcher son départ pour l'Ukraine", selon un communiqué de son ministère cité par l'agence russe Interfax.
Selon un communiqué cité par Interfax, le ministre russe s'est entretenu mercredi 19 mars par téléphone avec son homologue ukrainien Igor Tenioukh, à la demande de ce dernier, de la situation en Crimée.
Ultimatum de trois heures
En début de soirée, le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov "a donné au pouvoir autoproclamé de la Crimée trois heures pour libérer tous les otages", dont le commandant de la marine Serguiï Gaïdouk, en menaçant de prendre des "mesures adéquates" de représailles, selon un communiqué.
Une agence locale, Kryminform, a affirmé que le chef de la marine avait été conduit au siège du parquet "pour interrogatoire" sur l'ordre transmis de Kiev autorisant les soldats ukrainiens à utiliser leurs armes.
Parallèlement, l'Ukraine prépare un plan d'évacuation des militaires et de leurs familles, a indiqué le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï.
Il a également annoncé que le ministère des Affaires étrangères était chargé d'introduire un régime de visas avec la Russie et que l'Ukraine entamait le processus de sortie de la CEI.
En revanche, l'instauration de visas risque - surtout si Moscou répond de la même manière - de gêner des centaines de milliers d'Ukrainiens qui ont des proches ou vont travailler en Russie.
Depuis la veille, la péninsule ukrainienne est considérée par Moscou comme faisant partie de la Russie, après la signature par le président Vladimir Poutine d'un traité historique.
Mercredi matin 19 mars, les autorités de Kiev, qui ne reconnaissent pas ce qu'elles qualifient d'annexion, ont tenté d'envoyer en Crimée deux ministres, dont celui de la Défense qui se sont heurtés à une fin de non-recevoir des nouvelles autorités de la Crimée.
Sur le plan international, les dirigeants européens, qui se réunissent jeudi et vendredi 20 et 21 mars à Bruxelles, vont chercher à s'entendre sur une riposte crédible à Moscou, mais sans aller jusqu'à des sanctions économiques qui porteraient aussi atteinte à leurs intérêts.
Le président américain Barack Obama a exclu toute intervention militaire de son pays en Ukraine mais a promis de travailler à édifier un vaste front diplomatique contre la Russie.

AFP/VNA/CVN

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