L'UE prête à prendre le leadership de la lutte contre le changement climatique

Les Européens ont promis jeudi soir 1er juin de mener le combat contre le changement climatique, après la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris.

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Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le 29 avril à Bruxelles.

La Commission européennes, les ONG, ou encore l'industrie chimique ont unanimement dénoncé le choix du président américain, qui en avait fait l'une de ses promesses de campagne.

"Une décision gravement erronée", a déclaré en anglais et allemand le président de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker, cité dans un tweet de sa porte-parole publié quelques minutes après l'annonce, redoutée mais attendue, du chef de la Maison blanche.

Le monde "peut continuer à compter sur l'Europe" pour diriger la lutte contre le réchauffement climatique, a de son côté réagi le commissaire européen à l'Action pour le climat, Miguel Arias Canete.

"L'accord de Paris va durer. Le monde peut continuer à compter sur l'Europe pour le leadership global dans la lutte contre le changement climatique", a-t-il promis, en "regrettant profondément la décision unilatérale de l'administration Trump".

"L'annonce d'aujourd'hui nous galvanise plus qu'elle nous affaiblit, et ce vide (américain) sera rempli par un nouveau leadership large et déterminé. L'Europe et ses solides partenaires autour du monde sont prêts à montrer la voie. Nous allons travailler ensemble pour faire face à l'un des défis les plus impérieux de notre temps. Nous sommes du bon côté de l'histoire", a estimé M. Canete.

Pour le président du Parlement européen, Antonio Tajani, "l'accord de Paris doit être respecté". "C'est une question de confiance", a-t-il estimé.

"L'accord de Paris est vivant et nous le mènerons à bien, avec ou sans l'administration américaine", a-t-il ajouté.

Les dates clés de l'accord de Paris sur le climat.

"Négationnistes"

Selon des sources diplomatiques, le vice-président américain Mike Pence a appelé jeudi soir 1er juin la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini pour lui expliquer la décision de Washington, et réaffirmé "la solidité et la profondeur des relations entre les États-Unis et l'UE".

En retour, Mme Mogherini a souligné que "l'Europe continuera à rester au premier rang de la mise en oeuvre de l'accord de Paris", ont précisé les mêmes sources.

Le gouvernement belge a quant à lui estimé que cette décision "irresponsable (...) portait atteinte à la parole donnée".

"La décision des États-Unis ne doit pas freiner notre mobilisation en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous devons redoubler d'efforts pour faire en sorte que les grandes puissances réaffirment leurs engagements", a affirmé dans un communiqué le Premier ministre belge, Charles Michel.

L'industrie chimique européenne, à l'instar de grande sociétés américaines, a continué à soutenir l'accord de Paris malgré le retrait de Washington.

"Dans la période précédant l'accord de Paris, les dirigeants de la chimie européenne ont publiquement soutenu un solide accord global sur le changement climatique et ont applaudi les efforts diplomatiques pour parvenir à un accord ambitieux et globalement contraignant. Nous nous en tenons à cette position", a affirmé le the European Chemical Industry Council.

"Alors que les températures globales atteignent des niveaux records, le monde a raison d'être scandalisé par la décision" américaine, a estimé l'organisation environnementale Réseau d'Action pour le climat (CAN).

Son directeur, Wendel Trio, a appelé l'UE à "hausser son jeu maintenant, à déclencher des actions supplémentaires pour le climat, et faciliter l'accélération des promesses de (l'accord de) Paris sur le climat".

"Trump a exclu l'Amérique de la communauté internationale et de la réalité du changement climatique. L'industrie de l'énergie fossile et les négationnistes du réchauffement climatique ont portes ouvertes à la Maison Blanche, et ils mettent la vie et les moyens de subsistance de millions de gens en jeu", a estimé Susann Scherbarth, activiste pour le climat et l'énergie des Amis de la Terre Europe (Friends of the Earth Europe).

"Cela doit être un détonateur pour accroître les actions sur le climat en Europe afin de mettre fin à la dépendance à l'énergie fossile d'ici 2030", a-t-elle souhaité.


AFP/VNA/CVN

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