JO-2016/Foot
L'or du Brésil et de Neymar est arrivé

Et à la fin de la loterie des tirs au but, c'est... le Brésil qui gagne : Neymar a transformé le tir au but vainqueur et offert au pays du sport-roi son premier sacre olympique, en finale des JO-2016 samedi 20 août contre l'Allemagne (1-1 a.p., 5-4 t.a.b.).

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Les joueurs brésiliens fêtent leur titre olympique, le 20 août au Maracana à Rio
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Maracana a explosé de joie, et si Neymar était vaincu, c'était seulement par l'émotion, des pleurs libérateurs. Car le capitaine a rempli sa mission, à l'issue d'un match incroyablement intense.

Les huit premiers joueurs avaient réussi leur tir au but, quand le gardien Weverton a arrêté la tentative de Petersen. Weverton, héros inespéré car appelé après le forfait du titulaire Fernando Prass.

Neymar devait tirer le penalty le plus important de sa vie, à 24 ans. Une responsabilité démentielle. Pour un sacre historique, qui parachève le palmarès brésilien, après trois défaites en finale, dont 2012.

Les deux pays n'avaient jamais remporté les Jeux, et l'Allemagne disputait même sa première finale (sans compter la RDA). Étrange, pour les deux nations les plus médaillées en Coupe du monde.

Et c'est avec la Coupe du monde que le Brésil avait justement un compte à régler. Car s'il a perdu trois finales de JO, dont celle de 2012 face au Mexique (2-1), avec Neymar déjà, il s'agissait bien de laver l'affront du 7-1 encaissé en demi-finale du Mondial-2014 à domicile, déjà.

Cela faisait deux ans que le "futebol" se morfondait. Alors quoi de mieux qu'une revanche dans le mythique temple du foot avec le bourreau, fût-ce son ersatz juvénile, et titre inédit à la clef ?

L'attaquant brésilien Neymar et ses coéquipiers fêtent leur victoire en finale du tournoi olympique face à l'Allemagne, le 20 août au Maracana.
Photo : AFP/VNA/CVN

Rogerio Micale comme Horst Hrubesch, les deux sélectionneurs, ne voulaient pas entendre parler de revanche, entre une Coupe du monde de sélections A et des JO de jeunes joueurs (moins de 23 ans sauf trois éléments).

N'empêche : 200 millions de Brésiliens ne parlaient que de ça, et le Maracana avait entonné dès la demi-finale survolée face au Honduras (6-0) le chant "L'Allemagne peut attendre, son heure va arriver !", répété avant la finale.

"J'ai dit aux joueurs que ce serait leur stade, que 80.000 personnes les salueraient, et qu'ils n'avaient qu'à jouer au foot, a dit Hrubesch. Il n'y avait pas à faire dans son froc, sinon on ne fait pas du bon football".

"Il fallait donner une réponse au peuple", a souligné pour sa part Micale, "maintenant on va avoir un peu plus de tranquillité".

Ce sacre olympique n'efface par le "Mineirazo" de 2014, ce descendant du "Maracanazo" de 1950. Mais s'il ne guérit pas, cet or apaise.

Neymar, coup franc en lucarne

Il apaise au bout de deux ans de fiascos sportifs (Copas America 2015 et 2016, qualifications cahoteuses en vue du Mondial-2018), dans un climat vicié par les forts soupçons de corruption pesant sur les pontes de la fédération et son président lui-même, Marco Polo Del Nero, "le Marco Polo qui ne voyage pas" par peur d'être extradé aux États-Unis...

"J'ai tant de souvenirs au Maracana, et aujourd'hui (samedi 20 août) un nouveau s'est créé, a tweeté le Roi Pelé. Quelle finale parfaite pour les JO ! Le Brésil a montré de l'excellence sur le terrain et en dehors".

Et pour dénicher cet or apaisant, Neymar en bon capitaine est allé à la mine. Ou plutôt, il en a envoyé une dans la lucarne de Horn sur un coup franc somptueux, barre rentrante (27e).

Il l'a célébrée en faisant le fameux geste d'Usain Bolt, présent en tribune, après un premier hommage indirect mercredi 17 août quand il avait marqué dès la 15e seconde en demie le but le plus rapide de l'histoire des JO.

Les Allemands, eux, avaient la barre maudite, quand ils voyaient la frappe enroulée de Brandt (11e) et la tête de S. Bender (35e) s'y écraser. Et Meyer contraignait Weverton à un bel arrêt sur sa ligne (30e).

Mais ces occasions nettes étaient bientôt récompensées par l'égalisation signée du même Meyer, oublié au point de penalty et à la réception d'un centre de Toljan (59e).

Et la bande à Neymar voyait ressurgir les démons des deux 0-0 initiaux : pendant le temps réglementaire, sur 13 tirs, seulement 3 cadrés...

"Nous avons été critiqués, on a parlé de nous mais nous avons répondu par le football", a relevé "Ney".

À partir de la 112e minute, chaque possession allemande s'accompagnaient d'une bronca de sifflets assourdissante.

Jusqu'à l'explosion finale.

AFP/VNA/CVN

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