L'ONU veut renforcer le rôle des femmes

La directrice exécutive d'"ONU Femmes", Michelle Bachelet, a présenté un programme visant à renforcer le rôle des femmes dans la résolution des conflits, a annoncé le 7 mars le porte-parole de l'organisme, Martin Nesirky, à l'occasion de la Journée de la femme (8 mars).

"Cet organisme va créer un service d'experts en matière de parité, capable d'œuvrer rapidement pour résoudre des questions ayant trait notamment à la loi constitutionnelle et à celles régissant les élections et les partis politiques ainsi qu'à l'assistance judiciaire, des questions essentielles pour le processus de reconstruction post-conflit", a relevé M. Nesirky.

Le nouveau programme permettra aux groupes de femmes vivant dans des régions en conflit de faire entendre leur voix dans le processus de paix. Un phénomène rarement constaté dans le passé.

Mme Bachelet a appelé les experts en la matière "à redoubler d'efforts en faveur des mouvements féministes locaux, dont les structures ont souvent été détruites", a ajouté le porte-parole.

La directrice d'"ONU Femmes" a annoncé le lancement du programme dans un discours prononcé à l'Institut de la police publique de Roosevelt, à New York.

"ONU Femmes" est une organisation dédiée à l'émancipation de la femme. Depuis septembre 2010, c'est l'ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet, qui est à la tête de cette structure des Nations Unies chargée d'améliorer la condition des femmes dans le monde.

À la veille de la Journée internationale de la femme, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a appelé à instaurer une égalité réelle entre les hommes et les femmes dans la vie professionnelle et politique, ainsi que dans la sphère privée.

"Nous devons mettre à profit la deuxième décennie du XXIe siècle pour instaurer une égalité réelle entre les hommes et les femmes", a déclaré M. Jagland, dans un communiqué de presse publié le 7 mars à Strasbourg, siège du Conseil de l'Europe.

Insistant sur trois grands domaines de préoccupation, M. Jagland a mis l'accent sur "la nécessité de respecter le principe du salaire égal pour un travail de valeur égale, d'accroître la participation politique des femmes et de mettre définitivement fin à toutes les violences à l'égard des femmes".

Une étude menée par le Conseil de l'Europe montre qu'entre 2005 et 2008, le pourcentage de femmes élues dans les parlements à chambre unique ou les chambres basses des parlements nationaux en Europe est passé de 21,8% à 23,7% seulement.

"Compte tenu de l'importance de la vie politique dans la définition des priorités et de l'orientation de nos sociétés, nous devons entendre la voix et l'opinion des femmes. Les femmes doivent être aussi présentes que les hommes en politique", a estimé l'ancien Premier ministre norvégien.

Par ailleurs, M. Jagland a demandé aux gouvernements européens d'apporter un soutien sans faille à la future convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique.

Ce sera le premier traité juridiquement contraignant établissant le principe selon lequel la violence à l'égard des femmes et la violence domestique sont des violations des droits humains et ne doivent pas être considérées comme relevant de la sphère privée.

XINHUA/VNA/CVN

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