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L'ONU "condamne fermement" le tir nord-coréen "hautement provocateur"

Le Conseil de sécurité de l'ONU "a condamné fermement" vendredi 15 septembre le dernier tir de missile nord-coréen au-dessus du Japon, jugé "hautement provocateur", la Russie et la France appelant à "des négociations directes" avec Pyongyang pour faire baisser la tension.

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Une Sud-Coréenne regarde sur un écran de télévision le tir de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 15 septembre 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

Il s'agit d'"actes scandaleux", selon le Conseil qui demande à la Corée du Nord "de les arrêter immédiatement", dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion d'urgence à huis clos. "Ces actions ne sont pas seulement une menace pour la région mais aussi pour tous les États membres de l'ONU".

Les tirs nord-coréens "comme ses autres récentes actions et déclarations publiques sapent délibérément la paix régionale et la stabilité", ajoute le texte - qui ne parle pas de nouvelles sanctions - et qui a été approuvé par les 15 membres du Conseil de sécurité, dont le Japon, membre non permanent.

Le missile balistique nord-coréen qui a survolé vendredi 15 septembre ce pays était capable d'atteindre l'île américaine de Guam dans le Pacifique, selon des experts. Il a parcouru une distance inédite après avoir été tiré d'un site proche de Pyongyang, quatre jours après l'adoption par l'ONU d'une huitième série de sanctions pour tenter de pousser le pays reclus à négocier ses programmes balistique et nucléaire interdits.

La nouvelle résolution sanctionnait un sixième essai nucléaire nord-coréen, de loin le plus puissant et qui concernait selon Pyongyang une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile.

"Situation compliquée"

Depuis le début de l'été, la tension entre la communauté internationale et la Corée du Nord a connu de multiples pics. Vendredi 15 septembre, les présidents russe Vladimir Poutine et français Emmanuel Macron ont appelé à des "négociations directes" avec Pyongyang pour en finir avec les surenchères.

Selon le Kremlin, les deux dirigeants se sont accordés lors d'un entretien téléphonique sur "la nécessité de résoudre cette situation extrêmement compliquée exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques, par la reprise de négociations directes".

Les discussions entre Pyongyang et cinq grandes puissances - États-Unis, Chine, Japon, Russie et Corée du Sud -, entamées en 2003, sont gelées depuis 2008.

Nouveau tir de missile nord-coréen.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lors de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU qui se tient la semaine prochaine à New York, le président américain Donald Trump a prévu de s'entretenir jeudi de la Corée du Nord avec ses alliés sud-coréen et japonais. La Maison-Blanche, pour qui une "option militaire" n'est pas écartée, a souligné vendredi 15 septembre que "le temps était compté".

Pour David Wright, physicien de l'association Union of Concerned Scientists, "la Corée du Nord a fait la démonstration qu'elle pouvait atteindre Guam avec un de ses missiles même si sa charge n'est pas connue", ni sa précision.

Après les tirs par le Nord en juillet de deux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), qui ont semblé mettre à sa portée une bonne partie du continent américain, Donald Trump l'avait menacé du "feu et de la colère". À quoi Pyongyang avait répliqué en promettant de tirer quatre missiles à proximité de Guam, où Washington possède des installations militaires stratégiques.

Le 29 août, le Nord avait déjà tiré un Hwasong-12, un missile de portée intermédiaire, au-dessus de l'archipel japonais. "Le Nord envoie le message suivant : +Nous ne tremblons devant aucune sanction et nos menaces ne sont pas vaines+", explique à l'AFP Yang Moo-Jin, de l'Université des études nord-coréennes de Séoul.

Alerte au missile

Des millions de Japonais ont été brutalement réveillés par les sirènes et des textos d'alerte.

"Lancement de missile ! Lancement de missile ! Un missile semble avoir été tiré depuis la Corée du Nord. Mettez-vous à l'abri dans un bâtiment ou un sous-sol", invitaient les haut-parleurs au cap Erimo, dans le sud de Hokkaido.

"Si la Corée du Nord continue sur cette voie, son avenir ne sera pas radieux", a réagi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, condamnant comme l'Union européenne le tir nord-coréen.

Un missile nord-coréen au dessus du Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a enjoint la Chine et la Russie, principaux soutiens économiques de Pyongyang, à faire pression "de leur propre chef" sur Pyongyang.

Pékin, qui a condamné le tir et appelé à la retenue, a renvoyé Pyongyang et Washington dos à dos, jugeant "irresponsables" les critiques américaines. "Le cœur du problème, c'est l'opposition entre la Corée du Nord et les États-Unis (...) La Chine n'est pas à l'origine de l'escalade des tensions", a réagi la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.

Les dernières sanctions de l'ONU, décidées lundi 11 septembre, sont les plus restrictives à ce jour, avec une limitation des exportations de pétrole et de produits raffinés vers Pyongyang ou l'interdiction des achats de textile nord-coréen.

La Corée du Sud a réagi avec des exercices de tirs de missiles Hyunmu. Un engin a parcouru 250 km, soit une distance suffisante pour atteindre en théorie le site de lancement nord-coréen de Sunan, près de l'aéroport de Pyongyang. Mais un autre tir a échoué peu après le lancement.

AFP/VNA/CVN

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