Londres table sur une croissance ralentie pendant cinq ans en plein Brexit

Le Royaume-Uni prévoit une croissance plus faible jusqu'à la fin de la décennie et son ministre des Finances, Philip Hammond, a annoncé plusieurs gestes budgétaires mercredi 22 novembre pour ménager les mécontentements avant le Brexit.

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Le ministre des Finances, Philip Hammond.

L'Office de responsabilité budgétaire (OBR) n'attend plus qu'une croissance comprise entre 1,3% et 1,5% par an cette année et les quatre suivantes, contre une progression supérieure à 1,5% voire proche de 2% du produit intérieur brut (PIB) par an prévue jusqu'ici.
L'institut table en outre sur une productivité moins dynamique, au moment où le pays connaît déjà une activité ralentie par les hésitations des ménages à consommer et des entreprises à investir avant le Brexit.
Ces difficultés économiques réduisent les marges de manoeuvre du chancelier de l'Échiquier confronté à une équation quasi-insoluble : contenter un peuple las de l'austérité tout en remplissant ses engagements de respect des équilibres, dix ans après une crise financière qui a vidé les caisses du Royaume-Uni.
"Nous écoutons et comprenons la frustration des familles dont les revenus sont sous pression", a souligné M. Hammond, au moment où l'inflation est à 3%. "Nous choisissons en conséquence une approche budgétaire équilibrée", a-t-il ajouté dans son discours à la Chambre des communes.
Une manière d'emballer quelques cadeaux à un mois de Noël, malgré un cadre budgétaire encore cadenassé. Le ministre a annoncé notamment des coups de pouce de 2,8 milliards de livres au service public de santé en Angleterre et de 2,3 milliards pour la recherche et développement. Il a aussi supprimé les frais de notaire pour ceux qui achètent un logement pour la première fois, accéléré le versement des allocations sociales et gelé des taxes sur la bière et le whisky.
Le chancelier n'a en revanche pas beaucoup augmenté les impôts, à part une nouvelle taxe sur les royalties touchées par les multinationales dans les paradis fiscaux en lien avec des activités au Royaume-Uni.

AFP/VNA/CVN

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