COVID-19
Londres et l'Italie se reconfinent pour éviter un rebond de l'épidémie

Londres et Sud-Est de l'Angleterre reconfinés pour juguler une nouvelle souche du coronavirus, tout comme l’Italie qui espère ainsi éviter un nouveau rebond des contaminations : à l'approche des fêtes de fin d'année, plusieurs pays d’Europe durcissent les mesures prises afin de contenir la troisième vague de la pandémie qui menace.

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Le premier ministre britannique Boris Johnson tient une conférence de presse au 10 Downing Street à Londres le 19 décembre.

Au Royaume-Uni, il semble que la propagation du COVID-19 soit alimentée par une nouvelle variante du virus qui se transmet "bien plus facilement", a déclaré samedi 19 décembre le Premier ministre Boris Johnson au cours d'une conférence de presse. "Rien n'indique qu'il est plus mortel ou qu'il cause une forme plus sévère de la maladie" ou qu'il réduit l'efficacité des vaccins, a-t-il toutefois ajouté.

Déjà soumis à de sévères restrictions, les habitants de la capitale et du Sud-Est de l'Angleterre vont être placés sous un nouveau niveau d'alerte, le quatrième, le plus élevé. Ils auront pour consigne de rester chez eux et les commerces non essentiels ne pourront plus rouvrir après avoir baissé leur rideau samedi 19 décembre, mettant un terme aux achats de Noël de dernière minute.

Les pubs, restaurants et musées y étaient déjà fermés depuis le précédent week-end.

L'Italie qui, avec le Royaume-Uni, est le pays d'Europe le plus durement frappé par la pandémie avec plus de 68.000 morts, va, elle aussi, se reconfiner pour les fêtes.

"Nos experts craignent que la courbe de contagion n'augmente pendant la période de Noël", a expliqué le chef du gouvernement Giuseppe Conte.

"Noël en rouge"

Rue commerçante Via Del Corso, avec en arrière-plan l'arbre de Noël sur la Piazza Venezia, à Rome, le 13 décembre.

Toute l'Italie sera classée "rouge" pour les fêtes, mais les Italiens auront le droit de sortir de chez eux pour participer à un repas de famille en nombre limité, a annoncé un décret publié samedi 19 décembre.

La Suisse est quant à elle devenue samedi le premier pays d'Europe continentale à autoriser un vaccin contre le COVID-19, le Pfizer/BioNTech.

Une décision qui intervient après le feu vert donné au même vaccin par plus de 15 autres pays, dont les États-Unis, le Canada, l'Arabie Saoudite, le Bahrein, le Royaume-Uni, la Jordanie, Singapour et le Mexique.

Le gouvernement fédéral suisse avait en outre annoncé vendredi 18 décembre de nouvelles mesures pour tenter d'enrayer l'épidémie.

Dans l'UE, la campagne de vaccination devrait commencer les 27, 28 et 29 décembre, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Et elle s'est ouverte samedi 19 décembre en Israël avec la vaccination du Premier ministre Benyamin Netanyahu qui a reçu le BioNTech/Pfizer à l'hôpital Sheba, situé à Ramat Gan, près de Tel-Aviv.

L'Agence européenne des médicaments se penchera lundi 21 décembre sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech qui devrait être autorisé dans les deux jours par la Commission. L'examen - et la possible autorisation - du vaccin Moderna a été avancé d'une semaine, au 6 janvier.

Aux États-Unis, l'agence fédérale des médicaments (FDA) a accordé vendredi 18 décembre dans l'urgence une autorisation au vaccin de la firme de biotechnologies Moderna et les premières doses ont commencé à être acheminées samedi 19 décembre vers divers points de ce pays, a dit le responsable de l'opération pour le gouvernement américain.

Ce vaccin va rejoindre celui de l'alliance Pfizer/BioNTech dans l'immense campagne de vaccination qui a été entamée lundi 21 décembre aux Etats-Unis.

"Avec deux vaccins désormais disponibles pour la prévention contre le COVID-19, la FDA a franchi une nouvelle étape cruciale dans la lutte contre cette pandémie", a salué son chef, le Dr Stephen Hahn.

La distribution des doses devrait rapidement commencer. Les États-Unis ont pré-acheté 200 millions de doses du vaccin de Moderna et 100 millions à Pfizer. Les deux vaccins se prennent en deux doses espacées de quatre et trois semaines, respectivement.

Les États-Unis sont confrontés à un rebond spectaculaire de l'épidémie, avec plus de 313.000 morts et plus de 17,4 millions de cas confirmés de COVID-19.

Macron "stable"

Un malade du COVID-19 dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital de Tarzana, en Californie, le 18 décembre.

Le vice-président américain Mike Pence s'est vu injecter vendredi 18 décembre le Pfizer-BioNTech, tandis que Joe Biden sera vacciné lundi 21 décembre.

La Thaïlande, relativement épargnée par la pandémie avec un peu plus de 4.000 cas et 60 morts signalés, a de son côté imposé samedi 19 décembre un confinement autour de son plus grand marché de produits de la mer, près de Bangkok, où a été détectée une reprise locale de l'épidémie.

Le Premier ministre slovaque Igor Matovic a annoncé vendredi 18 décembre avoir été testé positif au COVID-19, une semaine après avoir assisté à un sommet de l'UE à Bruxelles.

On soupçonne que c'est pendant ce sommet que le président Emmanuel Macron a contracté le virus, ce qui a poussé certains autres dirigeants européens et de hauts responsables français qui l'avaient rencontré à s'isoler.

Testé positif au COVID-19 vendredi 18 décembre, le chef de l'État français, à l'isolement dans la résidence officielle de La Lanterne à Versailles (près de Paris), présentait samedi 19 décembre "un état de santé stable" par rapport à la veille et les résultats de ses examens cliniques et paracliniques "se sont révélés rassurants", a affirmé la présidence.

Le seuil des 60.000 morts provoquées par le coronavirus a été franchi vendredi 18 décembre en France.

Le président du Conseil européen Charles Michel et les chefs des gouvernements portugais Antonio Costa, espagnol Pedro Sanchez (testé négatif) et luxembourgeois Xavier Bettel se sont mis en quarantaine par précaution après avoir rencontré M. Macron.

La pandémie a fait au moins 1,67 million de morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi 18 décembre. Derrière les États-Unis, le Brésil est le pays le plus endeuillé avec 185.650 morts pour 7,1 millions de cas. L'Inde a dépassé samedi 19 décembre les 10 millions de cas et compte 145.136 morts.


AFP/VNA/CVN

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