L'ombre du coronavirus plane sur la finale de l'Euro 2020

La recrudescence de la pandémie de COVID-19, avec le très contagieux variant Delta, accroît les inquiétudes avant la finale de l'Euro-2020 dimanche 11 juillet à Londres.

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Un vigile contrôle le pass sanitaire d'un client à l'entrée d'une boîte de nuit à La Grande Motte, au Sud de la France, le 9 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Pays-Bas replongent dès samedi matin 10 juillet dans les restrictions après une multiplication par sept des contaminations quotidiennes en une semaine, pour atteindre 7.000 nouveaux cas vendredi 9 juillet.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a notamment ordonné la fermeture des boîtes de nuit, et des restaurants à minuit.

Au moment où les Néerlandais doivent quitter les pistes de danse pour une durée indéterminée, les Français ont retrouvé vendredi 9 juillet les joies des soirées en boîtes de nuit pour la première fois depuis mars 2020, non sans quelques cafouillages.

"Ce soir, ça va être magique", confie Laurent, cadre dirigeant de 48 ans, arrivé avant minuit à la salle parisienne du Sacré pour être sûr d'être l'une des 300 personnes autorisées. "C'est comme si on était des ressorts coincés depuis longtemps, et là ça va lâcher".

Pass sanitaire "laborieux"

Sauf que la nécessité de présenter un pass sanitaire a parfois bloqué des fêtards devant la porte. Soit parce qu'ils en étaient dépourvus, soit parce que des agents de sécurité comme au Sacré refusent les captures d'écran de test négatif, par peur de falsification. En l'absence de QR code, ils exigent un courriel du laboratoire avec le résultat.

Mais "c'est laborieux, en plus c'est difficile de scanner les QR codes dans la nuit", constatent les cinq vigiles de la boîte de nuit bordelaise (Sud-Ouest) le Monseigneur, où des policiers en civil sont passés vers 02h00 du matin (00h00 GMT) pour vérifier le déroulement des contrôles.

Le gouvernement français a décidé qu'il fallait présenter une preuve de vaccination complète depuis au moins 14 jours, un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, ou une preuve d'une contamination au COVID-19 entre six mois et quinze jours plus tôt.

Reste à savoir si cette réouverture va résister faux assauts du variant Delta, en passe d'être majoritaire en France - le président Emmanuel Macron doit faire une allocution lundi soir sur la situation sanitaire - comme quasiment partout ailleurs dans le monde.

Ce variant apparu initialement en Inde est le plus contagieux répertorié depuis l'apparition de la pandémie début 2020. Il provoque des flambées épidémiques en Asie et en Afrique et fait remonter le nombre de cas en Europe et aux États-Unis.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, "le monde est à un point dangereux dans cette pandémie".

Des fans anglais célèbrent la victoire de l'Angleterre face au Danemark à l'Euro-2020, à Londres le 7 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans ce contexte, la perspective d'un rassemblement de 65.000 supporters de football dans le stade de Wembley à Londres dimanche soir 11 juillet pour la finale de l'Euro-2020 entre l'Angleterre et l'Italie suscite de vives inquiétudes.

Et encore davantage les festivités de la "troisième mi-temps", hors du stade, dans un pays où la quasi totalité des restrictions ont été levées mais que le variant Delta n'épargne pas, loin de là (près de 30.000 nouveaux cas par jour au Royaume-Uni sur la semaine écoulée).

Selon les résultats provisoires d'une étude de l'Imperial College London et d'Ipsos Mori publiés jeudi 8 juillet, les hommes ont été pour la première fois plus nombreux que les femmes à être testés positifs en Angleterre. Ses auteurs ont évoqué comme possible explication les rassemblements pour regarder les matches de l'Euro.

Les dernières restrictions anticoronavirus doivent disparaître d'Angleterre le 19 juillet et, à partir du 16 août, les adultes considérés comme cas contacts mais totalement immunisés depuis au moins deux semaines, n'auront plus à s'isoler pendant dix jours.

Être vacciné, un must

L'Argentine a prolongé vendredi 9 juillet ses restrictions sanitaires jusqu'au 6 août. La fermeture des frontières est maintenue mais le nombre d'Argentins et de résidents autorisés à entrer dans le pays a été augmenté.

Rétablissement de contraintes aussi en Thaïlande, dont un couvre-feu à Bangkok. Dès lundi 12 juillet, les déplacements inutiles seront interdits et les gens devront rester chez eux de 21h00 à 04h00 du matin.

Être vacciné avant août est désormais un must dans l'armée lettone, sous peine pour les militaires de perdre leur emploi. Et être immunisé le sera aussi à partir du 14 juillet pour tout voyageur souhaitant se rendre sur l'île méditerranéenne de Malte.

"Nous serons le premier pays en Europe à prendre cette mesure", a relevé vendredi 9 juillet le ministre maltais de la Santé.

La liste des vaccins disponibles compte un nouvel arrivant depuis vendredi 9 juillet : Cuba a autorisé l'usage d'urgence de son vaccin Abdala, premier d'Amérique latine contre le COVID-19 et qui représente une lueur d'espoir pour ce pays et pour la région qui n'arrivent pas à bloquer la pandémie.

Elle a fait au moins 4.013.756 morts dans le monde depuis l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi 9 juillet en milieu de journée. Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 606.806 décès pour 33.812.977 cas recensés.

AFP/VNA/CVN

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