L'objet qui s'écrasera sur la Lune en mars ne vient finalement pas d'une fusée SpaceX

L'annonce avait fait grand bruit fin janvier : le second étage d'une fusée de SpaceX devait s'écraser début mars sur la Lune après avoir erré plusieurs années dans l'espace. Mais les astronomes avaient en fait mal identifié leur cible.

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Une photo de la Lune prise en mai 2019 depuis le Sud de la France.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un bout de fusée percutera bien la Lune le 4 mars prochain, mais contrairement à ce qui avait été annoncé, il ne s'agit pas d'une fusée de l'entreprise américaine, mais plutôt d'un lanceur chinois, disent à présent les experts.

Désormais désignée : l'étage d'une fusée Longue-Marche ayant décollé en 2014 pour une mission nommée Chang'e 5-T1, dans le cadre du programme d'exploration lunaire de l'agence spatiale chinoise.

L'annonce surprise a été faite par l'astronome Bill Gray, qui avait le premier identifié le futur impact, et a reconnu ce week-end sa méprise.

Cette "erreur de bonne foi" souligne "le problème que pose le manque de suivi approprié de ces objets dans l'espace lointain", a pour sa part estimé sur Twitter l'astronome Jonathan McDowell, qui plaide pour davantage de régulation des déchets spatiaux.

L'objet en question avait en réalité mal été identifié il y a plusieurs années, lorsqu'il avait pour la première fois été détecté, a expliqué Bill Gray, créateur d'un logiciel permettant de calculer les trajectoires d'astéroïdes et d'autres objets, utilisé par des programmes d'observations financés par la NASA.

"L'objet avait l'éclat attendu, était apparu au moment attendu, et se mouvait sur une orbite cohérente", a-t-il écrit. Mais "rétrospectivement, j'aurais dû observer certaines choses étranges à propos de l'orbite", a-t-il reconnu.

Il se dit désormais "persuadé" que l'objet en question "est en réalité l'étage de fusée de Chang'e 5-T1".

Cette mission test devait préparer la mission ultérieure Chang'e 5, qui a permis de rapporter sur Terre des échantillons de Lune.

La clarification de cette méprise a été déclenchée par un e-mail d'un employé de la NASA, a précisé Bill Gray.

L'agence spatiale américaine avait déclaré fin janvier qu'elle tenterait d'observer le cratère qui sera formé par l'explosion de cet objet, grâce à sa sonde actuellement en orbite autour de la Lune, le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO).

La NASA avait qualifié cet événement d'"opportunité de recherche exaltante". Étudier le cratère formé pourrait en effet permettre de faire avancer la sélénologie, l'étude scientifique de la Lune.

Des étages de fusée ont déjà été projetés contre la Lune à des fins scientifiques par le passé, mais il s'agit de la première collision non intentionnelle détectée.


AFP/VNA/CVN

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