Littérature pour la jeunesse : le pinceau et la plume

Au Vietnam, l’apparition de la littérature pour la jeunesse ne remonte qu’aux années 1950. Après des hauts et des bas, ce genre littéraire à part entière tend à s’affirmer, les plumes rivalisant d’imagination pour attirer les petits lecteurs.

Foire aux livres dans une école dans la province de Lào Cai (Nord).

L’on ne compte plus les œuvres littéraires qui ont traversé le temps et accompagné des générations et des générations d’enfants sans jamais prendre une ride. Citons, pour les plus connues, Dê mèn phiêu luu ky (Les aventures du Grillon) de l’écrivain Tô Hoài, La co thêu sau chu vàng (Le drapeau brodé de six lettres d’or) de Nguyên Huy Tuong, Sao Khuê lâp lanh (La constellation qui scintille) de Nguyên Duc Hiên, Bup sen xanh (Le bouton de lotus vert) de Son Tung, Dôi du kich thiêu niên Dinh Bang (La guérilla pionnière de Dinh Bang) de Xuân Sach…

Les créations littéraires destinées à la jeunesse couvrent tous les formats possibles et imaginables : roman, roman historique, nouvelle, récit en vers, conte illustré, bande dessinée… Le roman (de longueur moyenne) recueille le plus de suffrages auprès du jeune public, comme l’attestent les tirages importants et multiples rééditions. Certaines œuvres ont même été traduites et publiées à l’étranger.

Du roman historique au roman-feuilleton

Les romans historiques constituent un pan entier de la littérature pour la jeunesse. Sous la plume subtile des «romanciers», et souvent accompagnés de jolies illustrations, les héros et les héroïnes de l’histoire nationale - tant réels que fictifs - sont présentés de manière à être très proches des enfants qui, par conséquent, n’ont aucune peine à s’identifier à eux. L’écrivain Nguyên Huy Tuong en est l’initiateur, avec une série d’œuvres dont La co thêu sau chu vàng (Le drapeau brodé de six lettres d’or), An Tu công chua (Princesse An Tu), Dêm hôi Long Tri (La soirée de fête de Long Tri)… D’autres «romanciers» ont également fait parler d’eux comme Tô Hoài, Hà An, Nguyên Duc Hiên, Nghiêm Da Van, Lê Minh… avec quelques-unes de leurs créations véritablement «ancrées» dans la mémoire collective de nos petits lecteurs - dont quelques-uns ont bien grandi depuis.

Aujourd’hui, les romans dits «classiques» ont passé la main aux romans-feuilletons, en plein boom. Kinh van hoa (Kaléidoscope), Hoc tro phô huyên (Les élèves du faubourg), Sông sot via he (Vivoter sur le pavé)… font partie des incontournables.

Dans les librairies, de nombreux rayons sont réservés à la littérature pour la jeunesse.
Dans les librairies, de nombreux rayons sont réservés à la littérature pour la jeunesse.

La Maison d’édition Kim Dông, un «compagnon intime et fidèle» des enfants vietnamiens, lance régulièrement des campagnes de création, lesquelles attirent de nombreuses jeunes plumes. D’autres Maisons d’édition commençent également à lorgner du côté de ce marché prometteur. Preuve de ce succès : les librairies mettent toujours bien en évidence les ouvrages de littérature pour la jeunesse. «Économiquement, c’est là une affaire rentable. Les parents accordent beaucoup d’importance à l’éducation culturelle de leurs enfants. Et la lecture est vue comme une +clé universelle+ donnant accès au trésor de la connaissance», explique à l’aide d’une fort belle métaphore un libraire. Une opportunité pour les écrivains fascinés par l’enfance et ses multiples univers.

                                                                                                                           Nghia Dàn/CVN

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