L'Iran appelle l'Europe à résister aux pressions américaines sur l'accord nucléaire

L'Europe devrait accepter le prix à payer pour résister aux pressions des sanctions des États-Unis contre la République islamique, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, cité mercredi 5 septembre par la télévision étatique iranienne.

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Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi.
Photo: AFP/VNA/CVN

Pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 après le retrait unilatéral de Washington, "les Européens doivent se dresser politiquement contre les États-Unis", a dit M. Araqchi. Il a appelé les Européens à prendre des mesures concrètes pour assurer les intérêts de l'Iran dans cet accord et maintenir le pays dans cet accord sur le nucléaire, reconnu à l'échelle internationale sous le nom de Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA).

M. Araqchi a mis en garde que Téhéran se retirerait probablement de l'accord sur le nucléaire si les Européens ne parviennent pas à concevoir un mécanisme pour préserver les ventes de pétrole et transactions financières de l'Iran avant le 4 novembre.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé de signer le 4 novembre un décret réintroduisant les sanctions des États-Unis sur les exportations énergétiques et les transactions financières internationales de l'Iran. M. Trump a également mis en garde les partenaires internationaux de l'Iran dans les sphères énergétique et financière que les États-Unis pourraient prendre des mesures punitives contre eux s'ils ne cessent pas leurs transactions avec ce pays.

Si les pays européens ne mettent pas en oeuvre ces mécanismes d'ici au 4 novembre, "il est normal (de considérer) que rester dans le JCPOA deviendrait sans objet", a souligné M. Araqchi. Il n'est pertinent pour l'Iran de rester dans cet accord que s'il peut continuer à vendre du pétrole, a fait valoir le responsable iranien.

La semaine dernière, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde que l'Iran quitterait l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 si ses intérêts nationaux n'étaient pas garantis. Il a également exprimé sa déception à l'égard de l'UE, déclarant que l'Iran "ne place aucun espoir sur les Européens sur les questions relatives au JCPOA et sur les questions économiques".

L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu en 2015 par l'Iran et six puissances internationales, à savoir la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, les États-Unis et l'Allemagne. Toutefois, le président américain Donald Trump a décidé plus tôt cette année de retirer les États-Unis de cet accord, et de réinstaurer des sanctions contre l'Iran.

Xinhua/VNA/CVN

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