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L'Irak proclame "la fin de la guerre contre les jihadistes de l'EI"

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé la victoire sur le groupe jihadiste État islamique (EI) qui avait menacé en 2014 l'existence même de l’État irakien en s'emparant du tiers de son territoire.

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Photo fournie par le bureau du Premier ministre irakien Haider al-Abadi le montrant lors d'un discours à Bagdad le 9 décembre 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans un discours solennel prononcé samedi 9 décembre devant le ministère de la Défense à Bagdad en présence de représentants de tous les corps d'armée, M. Abadi a annoncé que la prochaine bataille serait la lutte contre la corruption, véritable cancer qui obère le développement du pays.

Dimanche a été déclaré jour férié pour "célébrer la victoire", selon un communiqué officiel.

"C'est une victoire et une fête pour tous les Irakiens, mais en dépit de cette victoire finale, nous devons rester sur le qui-vive", a dit le Premier ministre, qui est aussi le commandant en chef des forces armées.

La défaite militaire de l'EI en Irak, facilitée par l'appui crucial de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, marque un tournant dans la lutte lancée il y a trois ans pour en finir avec cette organisation jihadiste responsable de massacres, d'exactions et d'attentats.

Cependant, pour l'expert des mouvements jihadistes, Hicham al-Hachemi, "si l'EI ne contrôle plus à proprement parler un centimètre carré du territoire irakien, il possède encore des caches et des dépôts d'armes" en Irak.

Preuve en est, le jour même, les forces progouvernementales ont annoncé avoir tué dix kamikazes de l'EI qui se cachaient dans un tunnel près de Kirkouk, dans le nord de l'Irak.

Et dans la Syrie voisine, les jihadistes de l'EI sont revenus dans la province d'Idleb (nord-ouest), près de quatre ans après en avoir été évincés, a annoncé une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'EI a pourtant perdu la majeure partie du territoire conquis en Syrie et son "califat" autoproclamé en 2014 est désormais en lambeaux.

'Nous les avons vaincus'

Une capture d'écran de la TV d'État Iraqiya montre le Premier ministre Haider al-Abadi annonçant la "fin de la guerre contre l'EI", à Bagdad le 9 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nos forces contrôlent complètement la frontière irako-syrienne et j'annonce donc la fin de la guerre contre Daech", un acronyme en arabe de l'EI, avait déclaré plus tôt M. Abadi lors d'une conférence à Bagdad.

"Nous avons gagné par notre unité et notre détermination. Nous les avons vaincus en peu de temps", a-t-il ajouté.

Le chef du commandement conjoint des opérations (JOC, qui coordonne la lutte anti-EI en Irak), le général Abdel Amir Yarallah, a annoncé de son côté que les forces irakiennes contrôlaient "toute la frontière avec la Syrie entre le point de passage d'Al-Walid et celui de Rabia", distants de 435 km.

Les États-Unis, par la voix de la porte-parole du département d'État Heather Nauert, ont salué la fin de l'"ignoble occupation" de l'Irak par l'EI.

"L'annonce des Irakiens indique (...) que les populations vivant dans ces régions ont été libérées du contrôle brutal de l'EI", a-t-elle indiqué dans un communiqué, soulignant cependant que cela ne signifiait pas que "la guerre contre le terrorisme, et même contre l'EI, en Irak soit terminée".

Dans un tweet plus tôt, la coalition internationale avait adressé ses "félicitations" à Bagdad pour "la libération de tous les territoires peuplés tenus par Daech en Irak", laissant ainsi entendre que l'EI maintiendrait des caches dans des zones non peuplées.


AFP/VNA/CVN

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