L’Indonésie renforce la sécurité dans la province de Papouasie occidentale

L’Indonésie a déployé plus de 1.000 agents de sécurité en Papouasie occidentale après de violentes manifestations croissantes dans cette province.

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La police indonésienne monte la garde.
Photo: AFP/VNA/CVN

Le gouvernement a appelé au retour au calme dans cette province pauvre de l'extrême est de l'archipel. Les émeutes ont commencé 19 août après l'arrestation pendant le week-end de 43 étudiants papous et des injures racistes prononcées à leur égard.
Un millier de personnes ont manifesté mercredi 21 août dans les rues de Timika (Sud), où un journaliste de l'AFP a vu des protestataires jeter des pierres vers les fenêtres de l'assemblée locale et tenter de détruire la barrière y donnant accès. La foule n'a été dispersée dans cette ville qu'après des tirs de sommation de la police.
Des centaines de manifestants ont aussi défilé dans les rues de Sorong et de Fakfak, deux autres localités de cette province. La police a tiré des grenades lacrymogènes à Fakfak pour disperser des protestataires qui ont incendié un marché et détruit des distributeurs automatiques de billets et des magasins.
Certaines villes de cette région riche en matières premières étaient paralysées mercredi, dont le chef-lieu Manokwari où des émeutiers ont mis le feu lundi à des boutiques et au parlement local.
La police était lancée à la poursuite de plus de 250 détenus qui se sont évadés d'une prison de Sorong incendiée par les émeutiers.
Le porte-parole de la police nationale Dedi Prasetyo a indiqué que la colère s'était répandue à travers la Papouasie occidentale après des informations sur l'arrestation samedi 17 août de 43 étudiants papous par la police à Surabaya, la deuxième plus grande agglomération indonésienne.
La police antiémeute a investi un dortoir pour en déloger des étudiants papous qui avaient été accusés d'avoir détruit un drapeau indonésien le jour de la fête de l'Indépendance de l'Indonésie. Les policiers les ont arrêtés et interrogés avant de les libérer.
Le président indonésien Joko Widodo a promis une enquête sur les incidents survenus à Surabaya et devrait se rendre la semaine prochaine dans la province de Papouasie occidentale.
Aujourd'hui divisé en deux provinces, l'ouest de l'île de Nouvelle Guinée, riche en ressources naturelles, est en proie à une rébellion indépendantiste sporadique contre le gouvernement indonésien. La Papouasie Nouvelle-Guinée, l'autre moitié de la grande île, a obtenue l’indépendance en 1975 après avoir appartenu à l'Australie.

VNA/CVN

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