L'Indonésie se mobilise au secours des victimes de deux violentes catastrophes naturelles

L'Indonésie s'est mobilisée le 27 octobre pour secourir les victimes de deux violentes catastrophes naturelles, un tsunami et l'éruption de son volcan le plus actif, qui ont fait plus de 200 morts et plusieurs centaines de disparus.

"Nous avons découvert 272 corps. Au moins 412 personnes sont toujours portées disparues", a indiqué un responsable des services de secours de la province de Sumatra Ouest, Ade Edward.

Sans lien avec ce tremblement de terre, le volcan Merapi, le plus actif du pays, a tué 29 personnes en entrant en éruption le 26 octobre, crachant des nuages de fumée toxique et des cendres.

Le président Susilo Bambang Yudhoyono a écourté sa visite au Vietnam, où il devait participer au Sommet de l'ASEAN, pour superviser les opérations de secours.

Ces dernières sont particulièrement difficiles à organiser dans les Mentawaï, où des vagues de trois mètres, formant "un mur d'eau blanchâtre d'écume" selon un témoin, ont totalement dévasté des villages côtiers.

Borinte, un paysan de 32 ans, a déploré son impuissance à sauver son épouse et ses trois enfants. "Lorsque nous avons vu arriver la vague, nous avons essayé de courir mais elle était plus rapide que nous et nous a engloutis". Lui seul a réussi à surnager en s'accrochant à une planche.

Le bilan devrait s'alourdir dans les prochains jours, selon Dave Jenkins, le fondateur de SurfAid, une ONG de surfeurs tombés amoureux de ces îles dont les vagues riva- lisent avec celles de Hawaï. "Il y a beaucoup plus de destructions et de victimes qu'annoncé (...) Ces îles sont extrêmement isolées. Il n'y a pas de route et souvent pas de téléphone", a-t-il expliqué.

Les experts avaient mis en garde contre le risque élevé d'un séisme dans cet archipel situé dans une zone de subduction entre les plaques tectoniques indo-australienne et eurasienne.

Sur l'île de Java, la situation était moins grave mais l'alerte restait élevée autour du volcan Merapi, "la montagne de feu" en javanais, qui est entré en éruption dix fois le 26 octobre.

Son activité a "fortement baissé" le 27 octobre, a indiqué Surono, chargé de la surveillance des volcans en Indonésie. "Mais la menace perdure. Il faudra plusieurs jours avant de se prononcer".

Les nuages de cendres et les nuées ardentes, qui se sont élevées à 1,5 km de haut, ont tué au moins 29 personnes, dont Mbah Marijan, "le gardien spirituel" du Merapi, considéré comme une montagne sacrée par les Javanais. Un journaliste, deux sauveteurs et un bébé de trois mois ont également péri.

Plus de 29.000 personnes ont trouvé refuge dans les différents centres d'accueil et certains accès aux pentes du volcan étaient interdits, a constaté une journaliste de l'AFP.

Au total, plus d'un million de personnes vivent quotidiennement sous la menace d'une explosion du dôme de lave du Merapi, des nuées ardentes et des lahars (coulées de boues).

Attendu en novembre à Jakarta, le président américain Barack Obama, "profondément attristé" par les pertes en vies humaines, a proposé "l'aide des États-Unis".

Plusieurs autres pays d'Asie ont fait de même mais le ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, a assuré que l'Indonésie "n'avait pas besoin d'assistance internationale, pour le moment".

AFP/VNA/CVN

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