L'Inde reçoit de l'oxygène, déplore un nouveau record de morts en 24 heures

L'Inde, qui déplore près de 400.000 nouveaux cas de COVID-19 et un record de morts en 24 heures, continuait à recevoir de l'aide médicale en provenance de l'étranger dimanche 2 mai, destinée à soulager les hôpitaux saturés de malades en manque d'oxygène.

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De l'aide médicale allemande déchargée d'un avion cargo dans un aéroport de New Delhi, le 1er mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un avion cargo affrété par la France a atterri à New Delhi dimanche 2 mai matin avec 28 tonnes d'équipement médical à son bord, dont huit générateurs d'oxygène de grande capacité, destinés à produire de l'oxygène médical à partir de l'air ambiant pour des hôpitaux, a constaté l'AFP.

Ces équipements peuvent également remplir des bouteilles avec un débit de 20.000 litres par heure, chaque centrale pouvant alimenter en continu un hôpital indien de 250 lits sans interruption pendant une dizaine d'années, ont indiqué les autorités françaises.

Usines à oxygène

Ces usines à oxygène devaient être livrées dimanche 2 mai à huit hôpitaux indiens, six à Delhi, un dans l'État de l'Haryana (Nord) et un dans l'État de Telangana (Centre).

"Un appareil comme celui-ci, qui produit 24h/24h en interne, va être d'une grande aide pour accroître l'alimentation (en oxygène)", a déclaré Sanjay Gupta, le chef de l'hôpital BLK-Max à Delhi, où l'un de ces générateurs a été livré.

"L'Inde nous a aidés l'année dernière dans les hôpitaux français, quand les besoins en médicaments étaient énormes. Le peuple français s'en souvient", a déclaré dimanche 2 mai Emmanuel Lenain, l'ambassadeur de France en Inde.

Le gouvernement britannique a annoncé dimanche 2 mai son intention d'envoyer mille respirateurs supplémentaires en Inde, en plus des concentrateurs d'oxygène et des respirateurs déjà livrés.

"Le Royaume-Uni sera toujours là pour l'Inde quand elle en a besoin", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a dû annuler son déplacement en Inde en raison de la flambée de la pandémie.

Frappé par les "terribles images", "d'autant plus fortes" en raison des liens qui unissent les populations des deux pays, il s'est dit "profondément ému" par la vague de soutien britannique envers l'Inde, se félicitant que le gouvernement fournisse une aide qui permettra de "sauver des vies".

Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé samedi 1er mai, New Delhi a recensé 27.000 nouvelles contaminations et 375 décès en 24 heures.

Les hôpitaux de la capitale indienne sont submergés et connaissent des pénuries de lits, de médicaments et d'oxygène aux conséquences souvent fatales pour de nombreuses personnes, qui meurent devant les établissements sans pouvoir être soignées.

Un homme circule à vélo dans un marché fermé en raison du confinement à Amritsar (Inde), le 2 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le pays de 1,3 milliard d'habitants a, lui, enregistré près de 400.000 nouvelles contaminations ces dernières 24 heures.

On y déplorait aussi 3.689 décès supplémentaires dimanche 2 mai, soit la plus forte augmentation jamais enregistrée en une journée, portant le bilan total à plus de 215.000 morts.

"Aide qui sauvera des vies"

Des chiffres très élevés que de nombreux experts estiment cependant largement sous-évalués. Après l'aide américaine de plus de 400 bouteilles d'oxygène et un million de tests de dépistage arrivée vendredi 30 avril, l'Inde a réceptionné samedi 1er mai 120 respirateurs en provenance d'Allemagne.

"Nous apportons une aide qui (...) sauvera des vies", a déclaré l'ambassadeur d'Allemagne en Inde, Walter J. Lindner.

Les autorités de New Delhi ont annoncé samedi 1er mai le prolongement du confinement pour une semaine supplémentaire dans l'immense cité de 20 millions d'habitants.

La plupart de ses cimetières sont désormais pleins et nombre de crématoriums fonctionnent en continu, l'afflux de décès obligeant parfois à incinérer des corps sur des terrains vagues ou des parkings.

Dimanche 2 mai, l'État oriental d'Odisha a, à son tour, décrété un confinement pour ralentir la propagation de l'épidémie.

AFP/VNA/CVN

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