Libye: les combats s'intensifient au sud de Tripoli, raids aériens

Des combats violents ont opposé vendredi 12 avril les forces du Gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale aux hommes du maréchal Haftar dans la banlieue sud de Tripoli, où les affrontements ont fait des dizaines de morts et des milliers de déplacés.

Photo prise le 12 avril 2019 montrant une colonne de fumée s'élever derrière des chars des forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA) à Wadi Rabi, à quelque 30 km au sud de la capitale libyenne. 

L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est libyen, mène depuis le 4 avril une offensive en vue de s'emparer de la capitale libyenne, siège du GNA.

Soutenu par une autorité basée dans l'Est du pays mais non reconnue internationalement, le maréchal Haftar espère, avec l'ANL, étendre son emprise sur l'Ouest de ce pays pétrolier, alors qu'il contrôle déjà l'Est et une grande partie du Sud, mais se heurte aux forces loyales au GNA.

L'Union européenne a approuvé jeudi 11 avril une déclaration appelant au "retrait" de l'ANL de la capitale, ainsi que des autres forces venues d'autres régions pour la combattre.

Malgré cet appel, les combats se sont intensifiés vendredi 12 avril sur plusieurs fronts dans la banlieue sud de la capitale, en particulier à Ain Zara, Wadi Rabi et al-Swani.

Plus de 9.500 déplacés

Des combattants libyens au Gouvernement d'union nationale (GNA) dans des combats avec les forces du maréchal Haftar à Ain Zara, au sud de Tripoli, le 12 avril.
Photo: AFP/VNA/CVN
Photo: AFP/VNA/CVN

Des journalistes de l'AFP présents derrière la ligne de front du côté des forces pro-GNA ont été témoins d'un raid aérien à Wadi Rabi.

D'autres témoins ont fait état d'une autre frappe aérienne à Tajoura, dans la banlieue-est de la capitale, qui aurait visé une académie militaire. "Une colonne de fumée s'élevait dans le ciel depuis ce site", selon les mêmes sources.

Des tirs de canons anti-aériens ont été entendus dans cette région où est situé l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale libyenne, visé il y a quelques jours par une frappe aérienne revendiquée par l'ANL.

Une autre frappe aérienne a par ailleurs été menée contre une caserne "vide et inutilisé" au sud de Zouara, près de la frontière tunisienne, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, sans faire de victimes, selon une source de sécurité sur place qui a attribué l'attaque au maréchal Haftar.

"Nous ne comprenons pas les raisons de ce raid", a ajouté cette source sous couvert de l'anonymat, rappelant que les forces de la ville ne participent pas aux combats.

Au sol, les combats ont gagné d'intensité dans la banlieue d'Al-Swani, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tripoli, poussant des dizaines de familles à quitter les zones de combats, selon une source de sécurité.

Plus de 9.500 personnes ont été déplacées par les combats dans les environs de Tripoli, dont la moitié au cours des deux derniers jours, selon un nouveau bilan du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).

La guerre inquiète la population qui craint que les combats ne s'étendent vers le centre de la capitale. Plusieurs centaines de Tripolitains ont manifesté vendredi  12 avril sur la place des martyrs.

AFP/VNA/CVN

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