Libye : le chef de l'ONU dénonce un niveau sans précédent d'ingérences étrangères

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi 8 juillet devant le Conseil de sécurité une augmentation des ingérences étrangères en Libye et déclaré qu'il était temps de mettre fin au conflit dans ce pays.

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Des garçons marchent dans la vieille ville de Benghazi en Libye.
Photo : UN/CVN

Lors d'un exposé devant les quinze membres du Conseil, le chef de l'ONU a qualifié la situation en Libye de "sombre" et a exhorté la communauté internationale à saisir toutes les opportunités pour débloquer l'impasse politique.

"Le temps n'est pas de notre côté en Libye", a-t-il déclaré lors de cette réunion par visioconférence, à laquelle ont participé plusieurs ministres des Affaires étrangères.

"Le conflit est entré dans une nouvelle phase, avec des ingérences étrangères atteignant des niveaux sans précédent, y compris dans la livraison d'équipements sophistiqués et le nombre de mercenaires impliqués dans les combats".

Depuis que le Conseil de sécurité a discuté pour la dernière fois de la Libye en mai, a déclaré M. Guterres, les unités militaires du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU - "avec un soutien extérieur important" - ont progressé vers l'est dans leur offensive contre l'Armée nationale libyenne (ANL), commandée par l'opposant Khalifa Haftar.

Le escrétaire général a noté que la situation sur les lignes de front est dans l'ensemble calme depuis le 10 juin, les forces du GNA se trouvant à 25 kilomètres de la ville côtière méditerranéenne de Syrte. Mais l'ONU est très préoccupée par une accumulation alarmante de moyens militaires autour de cette ville, ainsi que par "un niveau élevé d'ingérence étrangère directe" en violation d'un embargo sur les armes imposé par les Nations Unies, des résolutions du Conseil de sécurité et des engagements pris lors de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye il y a six mois, a-t-il dit.

Pendant ce temps, près de 30.000 personnes ont été forcées à fuir leurs domiciles en raison des combats incessants dans la banlieue sud de Tripoli, assiégée par l'ANL, et à Tarhouna, ce qui porte le total des personnes déplacées à l'intérieur de la Libye à plus de 400.000.

Pour l'avenir, le secrétaire général a déclaré que l'ONU continuerait de travailler avec les parties en conflit pour parvenir à un cessez-le-feu et reprendre un processus politique pour mettre fin aux affrontements et à l'effondrement économique, malgré les grandes réserves de pétrole du pays.

Xinhua/VNA/CVN

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