L'explosion dans une usine au Mexiquee fait 24 morts

Le bilan de l'explosion spectaculaire dans un complexe pétrochimique à Coatzacoalcos au Mexique s'est alourdi le soir du 21 avril, avec au moins 24 morts et 8 disparus, après que les secours ont pu pénétrer à l'intérieur du site, a annoncé la compagnie pétrolière mexicaine Pemex.

>>Au moins trois morts lors d'une explosion dans un complexe pétrochimique au Mexique

Le complexe pétrochimique Pemex dévasté le 21 avril à Coatzacoalcos après une explosion meurtrière.

À la suite de l'explosion du 20 avril, "24 décès ont été confirmés", a déclaré au cours d'une conférence de presse le directeur général de Pemex, copropriétaire de l'usine, José Antonio González Anaya, précisant que le nombre de disparus était passé de 18 à 8.

Environ 300 personnes se sont rassemblées devant l'usine au cours de la journée dans l'attente de nouvelles de leurs proches disparus, partagés entre colère et angoisse.

Des militaires avaient établi un cordon de sécurité autour de l'usine, tandis qu'une forte odeur de produits chimiques imprégnait l'atmosphère obligeant certains civils et militaires à porter des masques.

Un groupe de femmes priaient, des rosaires à la main, face à un spectacle de désolation : structures en métal déformées par le feu, réservoirs calcinés, immeuble de bureau de quatre étages aux vitres brisées et au mobilier renversé.

De la fumée s'échappe du complexe pétrochimique Petroquimica Mexicana de Vinilo après une explosion le 20 avril à Coatzacoalcos.

À plusieurs reprises, ces familles ont tenté de forcer le barrage pour pénétrer sur le site de l'usine.

"Nous voulons qu'ils nous les rendent", implorait Guadalupe Torres, les yeux rougis, sans nouvelles de Fernando, son frère de 21 ans qui effectuait sa dernière semaine de travail dans l'entreprise.

"Nous ne savions pas que c'était aussi dangereux", commentait de son côté Araceli Cordero, une femme indigène venue du Chiapas, sans nouvelles de son fils Victor, âgé de 21 ans.

Le président Enrique Peña Nieto s'est rendu sur place dans l'après-midi et a pu constater l'étendue des dégâts après avoir présenté ses condoléances aux familles.

"Les corps volaient"

La puissante explosion a provoqué mercredi un mouvement de panique parmi la population de Coatzacoalcos et blessé 136 employés de l'usine, victimes de brûlures ou de contusions. Le soir du 21 avril, 19 d'entre eux restaient hospitalisés, dont 13 dans un état grave.

Position d'explosion du 20 avril à Coatzacoalcos.

Un témoin d'une cinquantaine d'années ne souhaitant pas être identifié a raconté qu'environ 300 travailleurs se trouvaient sur le site au moment de l'explosion.

Une fuite avait été détectée dans la matinée, obligeant les ouvriers à interrompre leur travail.

Vers 15h00, "je suis allé chercher la sécurité à l'arrière du bâtiment et c'est là que j'ai assisté à la première explosion, les vitres ont explosé et les tiges de métal se tordaient car il s'agit de matériel ancien", raconte ce témoin.

"Avec la deuxième explosion, j'ai vu comment les corps volaient", dit-il, très ému tandis qu'il attend des nouvelles de ses collègues.

"Au cours des dernières semaines, il y a eu des fuites et celle d'hier a été la plus forte", indiquait de son côté José Antonio Galicia, un employé d'une entreprise sous-traitante qui se trouvait lui aussi à proximité du lieu de l'explosion.

"Une fuite a causé l'explosion", a confirmé le directeur général de la compagnie pétrolière Pemex. "La question est de savoir pourquoi des gaz se sont échappés des containers. Tout semble indiquer qu'il s'agit d'un accident", a-t-il ajouté.

L'usine produisait notamment du chlorure de vinyle et de l’acide chlorhydrique pour l'entreprise Petroquimica Mexicana de Vinilo (PMV), travaillant elle-même pour le compte de Pemex.

La vie semblait revenue à la normale le 21 avril à Coatzacoalcos, ville de 235.000 habitants, même si les écoles restaient fermées.

Les explosions dans les installations pétrolières sont relativement courantes au Mexique, qu'elles soient accidentelles ou la conséquence de siphonnages par des groupes criminels.

AFP/VNA/CVN

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