COVID-19
L'Europe durcit les restrictions en ordre dispersé

Confinements généraux en France ou en Angleterre, partiels à l'image du Portugal, couvre-feux nocturnes comme en Italie : les pays européens annoncent les uns après les autres de nouvelles restrictions face à un virus qui ne cesse de se propager.

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>>Plus de 1,2 million de morts, nouvelles restrictions en Europe

Des soignants transportent un patient devant l'hôpital du Scorff à Lorient, en France, le 4 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'épidémie de COVID-19 a fait au moins 1,2 million de morts dans le monde, les États-Unis, qui attendent anxieusement les résultats de l'élection présidentielle, comptant le plus de morts (232.634 décès).

Mais l'Europe est la région où le virus progresse le plus vite : plus de 11 millions de cas y ont été recensés, dont la moitié répartis entre la Russie, la France, l'Espagne et le Royaume-Uni.

En Italie, encore traumatisée par la première vague du printemps, le chef du gouvernement Giuseppe Conte a signé dans la nuit un décret instaurant sur tout le territoire national un couvre-feu. Cette mesure entrera en vigueur vendredi 6 novembre et non jeudi 5 novembre comme annoncé initialement.

Il sera interdit de circuler entre 22h00 (21h00 GMT) et 05h00 du matin, et ce jusqu'au 3 décembre.

Les lycées seront fermés et les centres commerciaux devront également fermer pendant le week-end.

Les 20 régions d'Italie seront divisées en zones vertes, oranges et rouges en fonction de la gravité de la situation épidémiologique, dans lesquelles des mesures plus ou moins restrictives seront appliquées.

Les pubs anglais se désolent

Dans une rue de Thessalonique, deuxième ville de Grèce, soumise à un confinement, le 3 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après l'Irlande ou la France, où le bilan de la pandémie a une nouvelle fois dépassé mardi 3 novembre la barre de 400 morts en 24 heures , le Royaume-Uni se prépare à se confiner jeudi 5 novembre.

Déjà mis à rude épreuve par des mois de pandémie, les pubs anglais, épicentre de la vie sociale, servent mercredi 4 novembre avec angoisse leurs dernières pintes.

Dans le très vivant quartier londonien de Soho, Joe Curran, propriétaire du pub The Queen's Head, se demande ce qu'il adviendra de son entreprise. "On va payer ça pendant des années. Cette fermeture nous coûtera des milliers (de livres sterling) supplémentaires", déplore-t-il.

Jusqu'au 2 décembre, les commerces non-essentielsen Angleterre devront fermer, tandis que les restaurants, pubs et cafés ne pourront proposer que livraisons ou vente à emporter. Les écoles resteront cependant ouvertes dans le pays le plus endeuillé d'Europe avec près de 47.000 morts.

Le nouveau confinement prendra "automatiquement" fin le 2 décembre, a néanmoins assuré le Premier ministre britannique Boris Johnson. "J'espère vivement que nous pourrons alors remettre ce pays de nouveau en marche".

Au Portugal, la majeure partie du pays est entrée mercredi 4 novembre dans un nouveau confinement, plus allégé que celui du printemps.

Mais le gouvernement pourrait bientôt prendre des mesures plus strictes, alors que le pays a connu mercredi 4 novembre son plus lourd bilan quotidien depuis le début de la crise sanitaire, avec 59 décès et 7.497 nouvelles contaminations.

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 4 novembre à 11h00 GMT. 

Le reconfinement concerne environ 70% d'une population de quelque dix millions d'habitants et restera en vigueur pendant au moins deux semaines.

Le télétravail est désormais obligatoire, mais les écoles restent ouvertes, ainsi que les commerces et les restaurants, qui doivent cependant fermer plus tôt.

Armée à disposition en Suisse

Ailleurs en Europe, les Pays-Bas ont durci les restrictions, avec la fermeture des musées, cinémas, zoos, sex-clubs et autres lieux accueillant du public pour deux semaines.

L'Autriche, où un attentat islamiste a fait quatre morts lundi soir, vit désormais sous couvre-feu nocturne, et les réunions privées sont limitées à deux foyers maximum.

La Pologne a annoncé mercredi 4 novembre une nouvelle série de restrictions anti-virus, notamment la fermeture des cinémas et de la plupart des magasins dans les galeries marchandes, ainsi qu'un passage total à l'enseignement à distance.

En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban a imposé le retour de l'état d'urgence lui permettant de gouverner par décret, disant craindre la saturation des hôpitaux d'ici la mi-décembre. Le couvre-feu a été imposé de minuit à 05h00 du matin dans le pays, dont le chef de la diplomatie Peter Szijjarto a été testé positif.

En Croatie, six organisations professionnelles de médecins ont appelé le gouvernement à "présenter immédiatement un plan de mesures strictes", sous peine de voir le système de santé s'effondrer.

La Russie a pour sa part enregistré mercredi 19.768 nouveaux cas de nouveau coronavirus et 389 décès, battant des records établis il y a quelques jours. Mais les autorités assurent toujours ne pas prévoir de mesures de confinement majeures dans le pays.

La Grèce, elle, se "prépare au pire des scénarios", a déclaré mardi 3 novembre le porte-parole du gouvernement, Stelios Petsas. Un couvre-feu de minuit à 05H00 est déjà imposé depuis le 22 octobre et de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur mardi 3 novembre.

Quant au gouvernement suisse, il a mis mercredi 4 novembre l'armée à disposition des cantons qui en feront la demande, face à l'explosion du nombre de cas et la situation tendue dans les hôpitaux.

L'armée pourra notamment intervenir pour soutenir les établissements hospitaliers civils dans les soins de base et les traitements généraux, le prédiagnostic, le dépistage des cas suspects de COVID-19 et les tests correspondants.

Le Danemark a de son côté annoncé qu'il allait abattre la totalité de la quinzaine de millions de visons élevés sur son territoire à cause d'une mutation du COVID-19 déjà transmise à 12 personnes, qui menace l'efficacité d'un futur vaccin pour l'homme.


AFP/VNA/CVN

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