L'Euro débute par une victoire in extremis pour l'équipe de France

L'enjeu était énorme et le scénario a été palpitant : entourée d'énormes attentes dans un pays qui veut oublier les menaces d'attentats, l'équipe de France a débuté son Euro par une victoire in extremis contre la Roumanie (2-1), vendredi 10 juin lors du match d'ouverture.

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Le meneur de jeu français Dimitri Payet (centre) inscrit le 2e but des Bleus contre la Roumanie en ouverture de l'Euro, le 10 juin 2016 au Stade de France.

C'est Dimitri Payet, dont la très belle saison en Angleterre avec West Ham lui a permis de gagner une place de titulaire en sélection, qui a délivré les Bleus sur une frappe lumineuse du gauche en pleine lucarne à la 89e minute. Remplacé pendant les arrêts de jeu, le joueur a quitté le terrain en larmes, ému.

Le score avait été ouvert par Olivier Giroud de la tête à la 57e minute puis la Roumanie a égalisé sur un pénalty de Stancu à la 65e, après une faute de Patrice Evra.

Cette victoire arrachée de justesse en ouverture du troisième événement sportif mondial permet aux Bleus d'aborder avec confiance leurs deux matches suivants, le 15 juin contre l'Albanie à Marseille puis le 19 contre la Suisse (Gr. A).

"On a eu un peu de mal à lâcher les chevaux (...) Un match d'ouverture n'est jamais évident", a glissé le sélectionneur Didier Deschamps sur l'antenne de TF1.

Il a le sens de la litote : le premier Euro à 24 équipes de l'histoire est lesté d'une charge émotionnelle à nulle autre pareille pour l'équipe de France.

La joie de Dimitri Payet, auteur du but de la victoire des Bleus sur la Roumanie, en ouverture de l'Euro-2016, le 10 juin au Stade de France.

À 25 et 23 ans, Antoine Griezmann, tête d'affiche de l'attaque française, et Paul Pogba, la pépite du milieu de terrain, doivent supporter le regard de 66 millions de sélectionneurs. Tous deux ont déçu vendredi 10 juin : pas facile d'endurer le jeu inévitable des comparaisons avec les glorieux aînés sacrés en France, de Michel Platini, héros de l'Euro-1984, à Zinédine Zidane, icône du Mondial-1998.

Aucune des deux légendes ne portait cependant sur ses épaules un tel poids, celui d'un pays qui rêve d'une parenthèse enchantée après le traumatisme des attaques contre Charlie Hebdo en janvier 2015 puis des attentats du 13 novembre et leurs 130 morts.

Ces attentats ont semé la crainte : la France reste une cible du groupe État islamique (EI) et ce tournoi est entouré de mesures de sécurité sans précédent. Plus de 77.000 policiers et gendarmes et une partie des 10.000 soldats de l'opération Sentinelle, versant militaire de Vigipirate, sont mobilisés.

Les fan zones ne font pas le plein

Les fan zones, installées dans les 10 villes hôtes, cristallisent les inquiétudes. Pour ce match inaugural, la foule n'a pas été au rendez-vous dans ces espaces réservés aux supporteurs : 31.000 spectateurs ont pris place dans la fan zone du Champ-de-Mars à Paris, bien loin de sa capacité maximale de 92.000 personnes.

Outre les craintes liées à la sécurité, l'Euro s'est ouvert dans un contexte social tendu, marqué par de multiples grèves. À trois heures de France-Roumanie, les militants de la CGT ont cependant reçu une consigne pour que "tous les supporters puissent accéder au Stade de France", a affirmé Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat, au journal Le Parisien.

Consigne ou pas, les spectateurs ont été prévoyants et sont arrivés tôt en métro, RER, taxi, Uber. Ils s'attendaient à des files d'attente interminables, à des fouilles à répétition et à un accès compliqué : ils ont passé sans encombre et dans la bonne humeur les multiples barrages.

Le Stade de France est un marqueur fort dans l'imaginaire collectif français.

C'est sur cette pelouse que Zizou souleva la Coupe du monde. C'est aussi autour de ce stade que des kamikazes se firent exploser lors de la tragique soirée du 13 novembre 2015. Les Bleus y reviendront-ils en vainqueurs le 10 juillet, jour de la finale?

AFP/VNA/CVN

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