L'étau se resserre autour de l'usine Alteo de Gardanne et de ses rejets dans les Calanques

L'étau se resserre autour de l'usine d'alumine Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône), qui a rejeté jusqu'à fin 2015 des "boues rouges" en Méditerranée. La justice puis l’État ont durci vendredi 20 juillet les conditions dans lesquelles elle peut poursuivre son activité.

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Vue du site de Mange-Garri où l'usine Alteo de Gardanne stocke ses résidus de bauxite, le 21 septembre 2016.
Photo: AFP/VNA/CVN

Victoire partielle pour les écologistes, le tribunal administratif a réduit de deux ans, à fin 2019, le délai accordé à cette usine, qui emploie 450 salariés, pour mettre ses rejets d'effluents liquides en conformité avec les normes environnementales.

Après cette décision, l'industriel qui produit des éléments indispensables à l'industrie électronique, aux écrans plats ou aux batteries, n'a plus qu'un an et demi pour résoudre le problème de ses rejets, à 300 m sous le niveau de la mer, au coeur du Parc national des Calanques.

Quelques heures plus tard, le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé un durcissement de la dérogation aux normes environnementales accordée provisoirement, jusqu'à la date butoir, à l'usine. Une façon d'inviter Alteo, "à poursuivre ses efforts", selon un communiqué.

Il divise notamment par deux les émissions autorisées d'arsenic et d'aluminium, après avoir salué des niveaux de rejet déjà "significativement inférieurs, pour certaines substances, à ceux jusqu'à présent autorisés".

Ces décisions successives viennent modifier le cadre dans lequel Alteo, leader mondial des alumines de spécialité, avait obtenu le maintien de son activité, en échange de "modifications substantielles" du processus de production, exigées par l’État, fin 2015.

À cette date, après un demi-siècle d'empoisonnement des fonds marins aux "boues rouges", les rejets solides en mer avaient cessé, mais l'industriel s'était vu accorder au grand dam des écologistes et des habitants, des dérogations aux normes anti-pollution et un délai de six ans pour rentrer dans les clous.

Pour justifier sa décision, le tribunal met notamment en avant "l'existence d'incertitudes techniques résiduelles quant à l'impact environnemental et sanitaire à long terme de substances rejetées dans la mer Méditerranée".

AFP/VNA/CVN

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