L’État islamique exécute 23 civils près de la cité antique de Palmyre en Syrie

Le groupe État islamique (EI) continue de semer la terreur à proximité de la cité antique de Palmyre, dans le désert syrien. Vingt-trois civils, dont neuf enfants, ont été exécutés par les djihadistes, le15 mai, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Cela porte à 49 le nombre de personnes tuées en deux jours près de la ville classée au Patrimoine de l'Unesco. Jeudi 14 mai, 26 civils avaient été exécutés aux abords de Palmyre, dont 10 par décapitation, pour «collaboration avec le régime ».

Palmyre en mars 2014. Photo : AFP/VNA/CVN

Le 15 mai, l’armée syrienne avait lancé une offensive pour empêcher que l’EI n’atteigne la ville caravanière, étape de la route de la soie, dont elle n’était plus qu’à "un kilomètre" selon l’OSDH. Le gouverneur de la province de Homs, dont fait partie Palmyre, avait ainsi assuré que la situation était "sous contrôle": "L’armée a envoyé des renforts et l’armée de l’air bombarde les positions" de l’EI, ce que confirme l’OSDH.La "perle du désert"Toutefois, l’offensive de l’EI, qui est par ailleurs sur le point de prendre la ville de Ramadi en Irak, n’a rien pour rassurer quand au sort du site antique, baptisé la "Perle du désert", l’un des foyers culturels les plus importants du monde antique, célèbre pour la résistance de l’une de ses reines, Zénobie, qui tint tête à l’Empire romain.

Hostile à toute architecture préislamique, les djihadistes pourraient en effet lui faire subir le même sort que Nimroud et Hatra en Irak, où ils ont mis en scène la destruction de statues d’une valeur historique inestimable, au nom d’une prétendue lutte contre l’idolâtrie. Les pillages consécutifs à la prise de ces sites pourraient aussi alimenter un trafic d’œuvres d’art très lucratif pour les terroristes.

Maamoun Abdelkarim, directeur des antiquités et des musées syriens, a ainsi répété, vendredi, son appel à la communauté internationale pour empêcher une "une catastrophe internationale", tandis que la coalition de l’opposition syrienne en exil a mis en garde contre un "crime contre la civilisation".

Selon Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, cette menace révèle la nécessité de lutter "contre l’extrémisme, contre cette stratégie de supprimer… notre mémoire commune", alors que Palmyre, comme le reste du pays, a déjà subi de nombreux pillages et dommages depuis le début du conflit en Syrie.

AFP/VNA/CVN

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