L'état de l'économie britannique avant le Brexit

Tour d'horizon des forces et faiblesses de l'économie britannique à moins de trois semaines du Brexit.

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Vue du port de commerce de Ramsgate, dans le Sud-Est de l'Angleterre, le 8 janvier.

L'activité au Royaume-Uni s'était montrée dynamique pendant de nombreux mois après le référendum pour le Brexit, mais désormais les incertitudes autour du départ de l'UE pèsent sur le moral des entreprises et des consommateurs.
Croissance
La croissance du Produit intérieur brut (PIB) a nettement ralenti à 1,4% en 2018, après 1,8% en 2017 comme en 2016 et même 2,3% en 2015, a calculé l'Office des statistiques nationales (ONS).
En 2019, le PIB pourrait n'augmenter que de 0,8%, d'après l'OCDE, et de 1,2% d'après la Banque d'Angleterre, dans l'hypothèse d'un accord avec l'UE sur le Brexit.
Investissement
Confrontées aux incertitudes autour des conditions du Brexit, les entreprises ont réduit leurs investissements, qui ont diminué de 1,4% au dernier trimestre 2018 par rapport au précédent d'après l'ONS. Il s'agissait de la quatrième baisse trimestrielle consécutive, une série noire inédite depuis la crise financière internationale.

Le pouvoir d'achat progresse désormais vigoureusement après une quasi-décennie de vaches maigres à la suite de la crise financière internationale.
Photo: AFP/VNA/CVN

ConsommationLes consommateurs se montrent plus prudents à la dépense depuis quelques trimestres. L'ONS a évoqué une "croissance atone" des dépenses des ménages en 2017 et 2018. En cause, la détérioration de leur moral: d'après l'institut GFK, leur confiance a chuté ces derniers mois à son plus bas niveau depuis cinq ans.
Emploi
La situation reste en revanche au beau fixe du côté de l'emploi, avec un taux de chômage de 4% - son plus bas niveau depuis 1975 - et un taux d'emploi au sommet, à 75,8% d'après l'ONS. L'économie britannique a encore créé 167.000 emplois de plus qu'elle n'en a détruit au dernier trimestre 2018.
Slaires et pouvoir d'achat
Toujours selon l'ONS, les salaires (primes comprises) ont augmenté de 3,4% sur un an en fin d'année dernière et le pouvoir d'achat progresse désormais vigoureusement après une quasi-décennie de vaches maigres à la suite de la crise financière internationale.
Inflation et taux d'intérêt
L'inflation avait dépassé les 3% en rythme annuel dans la foulée du référendum du 23 juin 2016, nourrie par une forte dépréciation de la livre sterling qui a renchéri les importations. Depuis l'inflation s'est apaisée à 1,8% en janvier sur un an, même si la livre perd encore au moins 10% face à l'euro et au dollar par rapport à l'avant référendum.
Ce ralentissement de la hausse des prix permet à la Banque d'Angleterre de conserver une politique monétaire accommodante, avec un taux d'intérêt encore faible de 0,75% favorable aux nombreux ménages ayant contracté un emprunt immobilier à taux révisable.

AFP/VNA/CVN

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