COVID-19
L'espoir du vaccin renforcé grâce à Moderna

Le laboratoire américain Moderna devait déposer lundi 30 novembre des demandes d'autorisations de son vaccin contre le COVID-19 aux États-Unis et en Europe, faisant espérer de premières vaccinations possibles dès le mois de décembre face à une pandémie toujours en pleine expansion.

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Centre de test dans un gymnase de l'université de Hull dans le Nord de l'Angleterre, le 30 novembre.

Deux semaines après avoir annoncé une efficacité de 94,5% sur la base de résultats préliminaires, Moderna a annoncé que des résultats complets avaient confirmé une efficacité estimée à 94,1%, et qu'il allait donc déposer des demandes d'autorisations conditionnelles de son vaccin.

L'Agence américaine des médicaments (FDA) devrait ensuite convoquer le 17 décembre son comité consultatif, ce qui pourrait permettre, en cas de feu vert, une distribution dans les jours suivants.

Deux vaccins pourraient alors être disponibles dès le mois de décembre car celui développé par le laboratoire américain Pfizer en collaboration avec l'allemand BioNTech est déjà en cours d'évaluation par la FDA.

Cette avancée sur le front des vaccins contraste avec l'accumulation de motifs d'inquiétude liés à la propagation du virus.

L'OMS a ainsi lancé lundi 30 novembre un double avertissement visant le Mexique et le Brésil.

Le patron de l'organisation onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a jugé "très, très inquiétante" la situation au Brésil --où le président Jair Bolsonaro nie la gravité de la maladie-- et il a estimé que le Mexique "était en mauvaise posture" avec un nombre de cas et de morts ayant doublé entre mi et fin novembre.

L'OMS, parfois jugée trop complaisante envers la Chine, a par ailleurs promis de "tout faire" pour connaître l'origine du virus.

Ailleurs dans le monde se poursuivait la flambée de cas de COVID-19, comme en Turquie dont le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi 30 novembre renforcer les restrictions en place depuis dix jours, avec l'introduction d'un couvre-feu total pendant le week-end et partiel en semaine.

Les États-Unis s'apprêtaient à subir un essor des contaminations, après les célébrations de Thanksgiving marquées par les déplacements de millions de personnes à travers le pays.

Nouvelle flambée aux États-Unis

Des voyageurs à un comptoir d'enregistrement, le 25 novembre à l'aéroport de Los Angeles, en Californie.

"Nous pourrions voir une nouvelle flambée s'ajouter à la flambée" actuelle, a prévenu dimanche 29 novembre le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, Anthony Fauci.

Pays le plus endeuillé au monde par la pandémie, les États-Unis totalisent plus de 267.000 morts et 13,4 millions de cas.

Dans ce contexte, le Dr Fauci a expliqué ne pas envisager un relâchement des recommandations à ne pas voyager ou des restrictions sanitaires avant Noël.

Dans certains États comme en Californie, de nouvelles restrictions ont même été mises en place : un couvre-feu à été décrété à San Francisco et Los Angeles a interdit la plupart des rassemblements publics et privés à partir de lundi 30 novembre.

En Europe, où le rythme des contaminations a décéléré, l'allègement des restrictions se poursuit de manière prudente dans plusieurs pays, comme en Italie, en France ou en Belgique où les bars et les restaurants restent toutefois fermés.

Une pétition lancée lundi 30 novembre dans le cadre d'une "Initiative citoyenne européenne" (ICE), dont les promoteurs espèrent recueillir plus d'un million de signatures, vise à faire du vaccin contre le COVID-19 un "bien commun", gratuit et accessible à tous.

Le continent, qui compte désormais plus de 410.000 morts du COVID-19, a été le théâtre de plusieurs manifestations, notamment en Espagne pour soutenir le système de santé publique et en Belgique pour dénoncer le couvre-feu.

Plusieurs milliers de soignants éprouvés par la pandémie ont défilé dimanche à Madrid pour réclamer "une santé 100% publique". En Belgique, une vingtaine de personnes ont été arrêtées après une marche à Liège (est) contre le couvre-feu nocturne. À Londres, des centaines de personnes ont aussi participé à des manifestations interdites contre les restrictions sanitaires samedi, et plus de soixante ont été arrêtées.

L'Australie a elle fait un geste envers les universités : elle a autorisé l'arrivée lundi des premiers étudiants étrangers depuis la fermeture en mars des frontières du pays.

Le Liban a entamé de son côté lundi 30 novembre un déconfinement partiel après deux semaines de fermeture quasi-totale du pays.

Quatrième vague à Hong Kong

Des manifestants en soutien au système de santé publique espagnol, à Madrid, le 29 novembre.

La pandémie a fait au moins 1.460.018 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi lundi 30 novembre par l'AFP.

Hong Kong a décidé lundi 30 novembre de nouvelles restrictions face à une quatrième vague épidémique.

Considérée comme une très bonne élève dans la gestion de l'épidémie avec seulement 109 décès depuis le début de l'année, elle a dépassé récemment les 100 nouveaux cas quotidiens, dus notamment à un important foyer de contamination lié aux clubs de danse de salon.

Les fonctionnaires du territoire densément peuplé devront travailler de chez eux, sauf fonctions essentielles, et les salariés du privé sont incités à faire de même. Les rassemblements publics ne pourront dépasser deux personnes. Au restaurant, pas plus de deux convives par table.

Les craintes suscitées par l'épidémie ont entraîné la mort de huit détenus et 71 autres ont été blessés dans une prison au Sri Lanka.

Les détenus de la prison de haute sécurité de Mahara, près de Colombo, s'étaient mutinés pour protester contre la propagation des cas de coronavirus dans leur établissement, et le fait que les autorités ont interdit les visites.

Le Sri Lanka a déploré 116 décès dus au COVID-19, pour 23.484 infections.

AFP/VNA/CVN

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