Les Suisses votent pour ou contre une sortie accélérée du nucléaire

Si le oui l'emporte, la centrale de Beznau, en service depuis 47 ans dans le canton d'Aargau (Nord), près de la frontière allemande, devrait fermer ses portes en 2017. Ses deux réacteurs sont actuellement en réparation.

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La centrale nucléaire Gosgen dans la province de Soleure, au Nord de la Suisse, le 11 novembre 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les électeurs suisses doivent se prononcer dimanche 27 novembre sur une accélération de la sortie du nucléaire de leur pays, qui prévoit la fermeture de 3 de ses 5 réacteurs dès l'an prochain. Quelques mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, provoquée en mars 2011 par un tsunami meurtrier, les autorités suisses avaient décidé de fermer progressivement les centrales nucléaires, sans toutefois fournir de calendrier précis.

L'idée du gouvernement est de décommissionner les 5 réacteurs qui produisent environ un tiers de l'électricité en Suisse, au fur et à mesure qu'ils approchent de leur fin de vie. Mais toutes les centrales nucléaires suisses opèrent sous des licences qui leur permettent de continuer à produire tant qu'elles répondent aux critères de sécurité.

C'est pourquoi les Verts ont commencé à réunir il y a 4 ans les 100.000 signatures nécessaires pour organiser une "votation" au niveau fédéral, comme le prévoit le système de démocratie directe en vigueur dans le pays. "L'initiative de retrait nucléaire" propose de limiter à 45 ans la durée de vie d'un réacteur.

Des électeurs partagés

Sans une date limite, "il faudra attendre d'avoir une panne ou un incident avant de pouvoir fermer les centrales nucléaires", a expliqué à l'AFP dans un courriel Mathias Schlegel, porte-parole de l'initiative des Verts. Le gouvernement suisse est d'accord pour stopper graduellement ses réacteurs, mais reproche à l'initiative des Verts de déboucher sur des fermetures prématurées. Il est soutenu par le Parlement et les partis de droite.

"Il serait en effet impossible de compenser à temps l'abandon de l'électricité nucléaire au moyen d'une électricité issue d'énergies renouvelables et produite en Suisse", a-t-il averti dans un document officiel, en évoquant les risques que cela poserait, selon lui, sur "la sécurité de l'approvisionnement" du pays.

Les Verts, soutenus par les partis de gauche, affirment que l'expansion rapide des énergies renouvelables en Suisse et en Europe pourrait rapidement compenser la perte de production d'origine nucléaire. Les électeurs, eux, sont partagés.

Alors que les premiers sondages donnaient un net avantage aux partisans d'une sortie accélérée du nucléaire, l'écart s'est nettement resserré puisque, selon une enquête publiée la semaine dernière, le "oui" recueillerait 48% des voix et le "non" 46%.


AFP/VNA/CVN

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