Les sports mécaniques dans la tourmente face à l'épidémie de coronavirus

Les deux premières courses de MotoGP annulées ou reportées, le Grand Prix de Formule 1 de Chine repoussé à une date encore à déterminer : l'épidémie de coronavirus bouleverse le calendrier du début de saison dans deux des disciplines phares des sports mécaniques.

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Des employés du Circuit Chang œuvrent à le rendre pratiquable avant le Grand Prix moto de Thaïlande à Buriram, le 5 octobre 2019.

Les premiers reports annoncées en février (celles de l'ePrix de Formule E de Sanya, sur l'île de Hainan, qui devait avoir lieu le 21 mars et du GP de F1 de Shanghai prévu le 19 avril) concernaient des événements organisés en Chine, berceau de l'épidémie.

Mais, à une semaine du début de saison en MotoGP et à deux de celui de F1, outre le virus, ce sont aussi les restrictions imposées aux voyageurs, notamment italiens ou passés par l'Italie, qui posent problème.

Si le GP moto de Thaïlande (initialement programmé le 22 mars) est reporté à la demande du gouvernement qui souhaite d'abord "se concentrer" sur l'épidémie, selon le vice-Premier ministre Anutin Charnvirakul, celui du Qatar (qui devait avoir lieu dimanche 1er mars) l'est "en raison des restrictions imposées aux déplacements des personnes en provenance d'Italie, entre autres pays."

"Actuellement, tous les passagers arrivant à Doha sur des vols directs en provenance d'Italie, ou qui ont séjourné en Italie ces deux dernières semaines, sont conduits directement en quarantaine pour un minimum de 14 jours", expliquent les organisateurs du MotoGP dans un communiqué.

L'Italie est en effet l’État européen le plus durement touché par le coronavirus, avec 34 décès et près de 1.700 cas confirmés.

Or plusieurs écuries sont italiennes, comme Ducati et Aprilia, tout comme de nombreux pilotes, tels Andrea Dovizioso, Danilo Petrucci, Francesco Bagnaia, qui courent pour Ducati, ainsi que Valentino Rossi et Franco Morbidelli (Yamaha).

Et si la manche qatarie est maintenue en catégories Moto2 et Moto3, c'est parce que les écuries et les pilotes s'y trouvent déjà depuis la semaine dernière pour des essais.

La prochaine épreuve du MotoGP, désormais la première de la saison, sera donc le GP des Amériques le 5 avril, près d'Austin (États-Unis). Le calendrier ne compte pour l'heure plus que 18 courses, la dernière étant prévue le 15 novembre à Valence (Espagne), mais le promoteur du championnat cherche "une date en fin de saison" pour reprogrammer la manche thaïlandaise.

Situation "inchangée" en F1

La Mercedes de Valtteri Bottas déboule devant la tribune lors des essais du GP de Chine à Shanghai, le 13 avril 2019.

Interrogé par l'AFP dimanche 1er mars suite à l'annulation du GP moto du Qatar, un porte-parole de la Formule 1, dont le championnat s'ouvre le 15 mars à Melbourne, en Australie, indiquait que la situation n'avait "pas changé". Hormis le GP de Chine, aucune des 21 autres courses n'est pour l'heure annulée ou reportée.

La Fédération internationale de l'automobile (FIA), pour sa part, répète lundi qu'elle "suit de près l'évolution de la situation avec les autorités compétentes et ses Clubs membres" et "étudiera le calendrier de ses prochaines courses et prendra, si nécessaire, toute mesure indispensable pour protéger la communauté mondiale du sport automobile et son public."

Ferrari - qui est basée à Maranello, dans le Nord de l'Italie, la région la plus touchée par le Covid-19 en Europe - a demandé vendredi 28 février, par la voix de son "team principal" Mattia Binotto, l'assurance que son personnel pourra se déplacer librement avant de s'envoler pour Melbourne en fin de semaine, puis pour Bahreïn la suivante.

Les restrictions imposées par le Qatar, "hub" important du trafic aérien notamment vers l'Australie et le Moyen-Orient, pourraient poser problème. La Scuderia, qui motorise aussi Haas et Alfa Romeo, ainsi AlphaTauri, également basée en Italie (à Faenza, près de Bologne), ont toutefois confirmé lundi 2 mars ne pas avoir prévu de transiter par Doha et donc ne pas être affectées.

Des travailleurs préparent le chantier de la tribune du Grand Prix F1 du Vietnam, le 14 février à Hanoï, malgré la menace du COVID-19.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Bien que nous sachions que la situation est en constante évolution, s'agissant du départ pour l'Australie / Bahreïn, il n'y a actuellement aucune contre-indication de la part d'aucune des entités avec lesquelles nous sommes en contact permanent, à savoir la FIA, la Formule 1, les autorités italiennes et locales d'Australie et de Bahreïn, de sorte qu'à l'heure actelle notre départ est confirmé", fait savoir une porte-parole de Ferrari.

"Tout continue comme prévu pour l'Australie", indique AlphaTauri.

Le fournisseur de pneumatiques de la F1, Pirelli, est également italien.

AFP/VNA/CVN

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