Les sacs plastiques biodégradables gagnent les cœurs à HCM-Ville

À Hô Chi Minh-Ville, l’usage des sacs plastiques non polluants est fortement encouragé. La population y est d’ailleurs favorable. Il est toutefois nécessaire de mettre en place des campagnes supplémentaires pour apporter le changement escompté.

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Les emballages plastiques sont utilisés massivement dans les supermarchés.

Répondant au projet «Contrôle accru de la pollution avec des nouveaux sacs plastiques jusqu’à 2020», approuvé par le gouvernement le 11 avril 2013, Hô Chi Minh-Ville met en œuvre depuis 2013 un programme visant à encourager les gens à utiliser des sacs plastiques écologiques afin de remplacer les sacs plastique traditionnels (SP) dans le 5e arrondissement et celui de Binh Thanh.

Grâce à de nombreuses campagnes de communication, les vendeurs et les ménagères de ces arrondissements ont utilisé régulièrement des emballages en plastique bio pour leurs activités quotidiennes.

Vo Thi Thanh Thuy, vice-présidente de l’Union des femmes du 5e arrondissement, a indiqué que dans les marchés, on utilisait des haut-parleurs pour sensibiliser aux effets nocifs des SP. L’Union des femmes a incité 1.426 des 1.847 petits commerçants à s’inscrire sur la liste des usagers et vendeurs de sacs en plastique bio (SB). Ainsi, les petits commerçants se sont montrés actifs en s’engageant à utiliser des sacs en papier et en tissu au lieu de sacs plastiques traditionnels. Quant aux ménagères, nombre d’entre elles utilisent aussi paniers ou SP.

«La campagne a sensibilisé les habitants à l’usage intelligent d’autres types de contenants, par exemple un panier. Les écoliers ont aussi mieux compris les effets néfastes des SP. En plus, ils ont eux-mêmes inventé un sac en fibres végétales pour les remplacer», a précisé Pham Hoàng Thuy Nguyên, chef ajointe du Département des ressources naturelles et de l’environnement de Binh Thanh,

Quant aux petits commerçants du marché Ba Chiêu (arrondissement de Binh Thanh), s’ils ne savaient auparavant rien sur les sacs respectueux de l’environnement (SRE), maintenant ils passent des commandes auprès des fabricants de ces derniers. Le nombre de petits commerçants utilisant des SRE est passé de 213 en 2013 à 332 en 2014. Avec le succès du modèle du marché Ba Chiêu, les autres marchés ont également pris contact avec l’Agence locale des ressources naturelles et de l’environnement pour recevoir les renseignements et les adresses des fabricants de SRE.

Accès difficile aux produits bio

Bien que cette campagne ait reçu un bon écho au sein de la population, son efficacité demeure modeste pour plein de raisons. Selon Pham Hoàng Thuy Nguyên, jusqu’à présent, il n’y a pas encore eu de rencontres authentiques entre les petits commerçants et les fabricants de SRE. La direction du marché Ba Chiêu a également mis en place un stand de SRE pour faciliter les ventes et achats de tout un chacun. Elle passe aussi commande aux fabricants puis distribue ces sacs aux petits commerçants.

Les activités de communication sur les effets nocifs des SP ont été renforcées dans plusieurs supermarchés à Hô Chi Minh-Ville.

Thuy Nguyên a souligné le rôle actif des producteurs de SRE grâce à leur présence au sein du marché. Sur ce point, «le prix des SRE est une question fondamentale parce qu’il est supérieur à celui des SP. Pour gagner sur tous les plans, les commerçants doivent faire des choix. Par conséquent, nous nous trouvons surtout dans les supermarchés et peu dans les marchés traditionnels», a indiqué Lê Sanh My, responsable du plan et de l’administration de la compagnie par actions d’emballage Vafaco.

Deux plans d’action

Pour encourager les consom-mateurs à utiliser les SRE, selon de nombreux fabricants, il faut mettre en œuvre deux plans d’action. Premièrement, il est nécessaire de maintenir des taxes environnementales pour les producteurs de SP. En effet, actuellement, beaucoup d’entreprises ne paient pas d’impôts sur l’environnement. Cela renforcerait la fiabilité des SRE dans ce commerce. Plus précisément, le prix des SRE est de plus de 40.000 dôngs/kg, donc plus élevé que celui des SP (30.000 dôngs/kg).

Deuxièmement, l’État devrait adopter des politiques stratégiques pour la production des SRE. Dans le projet «Contrôle accru de la pollution avec des nouveaux sacs plastiques jusqu’à 2020», les politiques d’encouragement sont floues : soutien sur les prix ? Réduction des taxes ? Il faudrait statuer clairement, au bénéfice de tous.

Texte et Photo : Quang Châu/CVN

 

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