Les marchés financiers américains sourient après l'investiture de Biden

Un vent d'optimisme a soufflé mercredi 20 janvier sur les marchés financiers américains, tout particulièrement à Wall Street, à l'occasion de la prise de fonctions officielle de Joe Biden comme nouveau président des États-Unis.

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Sur le marché pétrolier, le baril américain de WTI pour le mois de février a progressé de 0,49% ou 26 cents à 53,24 USD. Photo : AFP/VNA/CVN

À la Bourse de New York, les indices Dow Jones Industrial Average (+0,83%), Nasdaq (+1,97%) et S&P 500 (+1,39%) ont tous battu leurs précédents records, qui dataient du 8 janvier.
Sur le marché pétrolier, le baril américain de WTI pour le mois de février a progressé de 0,49% ou 26 cents à 53,24 USD. Le dollar est pour sa part resté stable.
Avec la nouvelle administration américaine, le marché anticipe un ambitieux plan de relance budgétaire, comme s'y est engagé le nouveau président démocrate qui veut débloquer d'urgence 1.900 milliards d'USD supplémentaires pour faire face à l'impact de la pandémie.
Ces mesures, censées doper la consommation et stimuler l'investissement, sont vues d'un bon oeil par les milieux financiers.
Une telle perspective, défendue la veille par la future secrétaire au Trésor, Janet Yellen, face aux sénateurs américains, avait déjà soutenu Wall Street mardi 19 janvier.
"Le témoignage de Janet Yellen a donné un ton positif au marché de deux façons", explique Quincy Krosby de Prudential Financial.
"D'abord, elle a plaidé pour un gros paquet d'aides budgétaires, que le marché souhaite au moins dans un premier temps (...) Par ailleurs, elle a aussi dit que les hausses d'impôts, que ce soit pour les entreprises ou les particuliers, pourraient peut-être attendre, le temps que la pandémie se soit calmée et que l'économie se soit renforcée", détaille Mme Krosby.
Netflix bondit 
La Bourse new-yorkaise, et notamment l'indice Nasdaq à forte coloration technologique, a aussi profité mercredi 20 janvier de la forme insolente de Netflix, dont le titre a bondi de près de 17%.
Mardi soir 19 janvier, le géant américain du streaming en ligne a révélé que son nombre d'abonnés dans le monde avait pour la première fois dépassé les 200 millions en fin d'année dernière, confirmant la montée en puissance de la plateforme pendant la pandémie.
Le groupe a également indiqué qu'il envisageait un rachat d'actions, une mesure qui a tendance à faire monter le cours d'un titre coté en Bourse.
La banque d'affaires américaine Morgan Stanely (-0,20%) et le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (-1,25%) ont publié mercredi 20 janvier avant l'ouverture des résultats de bonne facture, mais leurs actions respectives ont baissé.
Le groupe d'assurance maladie UnitedHealth (-0,38%) a lui vu ses profits du 4e trimestre affectés par une reprise de la demande pour des services de santé et la hausse des coûts liés aux tests de dépistage et aux traitements du coronavirus.
Inquiétudes 
Si Wall Street sourit depuis le début de l'année, dans la droite lignée de sa fulgurante ascension entamée après le plongeon de mars 2020, la sérénité du marché boursier est relative.
De nombreux spécialistes s'inquiètent en effet depuis plusieurs mois de la surévaluation des grands indices boursiers, qui progressent plus rapidement que les profits des entreprises, ce qui les expose à une correction.
Le rythme de la campagne de vaccination aux 
États-Unis suscite également des interrogations alors que la pandémie continue de faire des ravages dans le pays, qui vient de dépasser les 400.000 morts du COVID-19.
Sur le front économique, une reprise rapide de l'activité économique fait courir, à moyen terme, le risque d'une inflation galopante et, par conséquent, d'une hausse des taux d'intérêt.
Lors de sa dernière conférence de presse, le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell a assuré que les taux directeurs de la banque centrale américaine, qui évoluent actuellement dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25%, n'allaient pour l'heure pas être relevés.
"Mais le marché se demande si l'inflation ne va pas grimper à un rythme tel que la Fed soit contrainte de modifier son programme", prévient Quincy Krosby.

AFP/VNA/CVN

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