Soudan
Les manifestants intensifient la mobilisation pour un pouvoir civil

Les manifestants au Soudan ont affiché mardi 16 avril leur détermination à obtenir un pouvoir civil, affluant encore plus nombreux devant le QG de l'armée, un jour après avoir réclamé la dissolution du Conseil militaire de transition.

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Des manifestants se rassemblent devant le QG de l'armée, le 16 avril 

"L'armée va tenter à nouveau de disperser les protestataires car elle est sous pression, mais nous ne comptons pas partir (...). Cela sera peut-être une longue bataille, mais nous devons nous battre pour nos droits", a déclaré Ahmed Najdi, un des manifestants présent devant le siège de l'armée à Khartoum.

Des centaines de professeurs et d'employés de l'Université de Khartoum ont marché du campus vers le lieu du sit-in brandissant des banderoles proclamant: "Nous voulons un gouvernement civil de transition".

La veille, l'Association des professionnels soudanais (SPA), fer de lance de la contestation secouant le pays depuis le 19 décembre, avait demandé pour la première fois que le Conseil militaire de transition soit dissout et remplacé par un conseil civil comprenant aussi des représentants de l'armée.

Elle en a fait une condition à une éventuelle participation à un futur gouvernement de transition.

La SPA a durci le ton lundi 15 avril après avoir dénoncé une tentative de dispersion du sit-in qui se tient depuis le 6 avril, sans en identifier les auteurs. Elle a appelé à défendre la "révolution".

Mardi 16 avril, des milliers de personnes ont afflué devant le QG militaire avec un message clair: la destitution jeudi 18 avril par l'armée du président Omar el-Béchir et les promesses du Conseil militaire d'instaurer un gouvernement civil, sans donner de calendrier, ne suffisent pas.

Procureur général limogé

Le Conseil militaire a annoncé avoir limogé le Procureur général, Omer Ahmed Mohamed, une des demandes formulées la veille par les meneurs de la contestation.

Selon des témoins, des véhicules des troupes de la Force (paramilitaire) de soutien rapide -dirigée par Mohamad Hamdan Daglo, chef adjoint du Conseil militaire de transition-, se sont cependant déployés sur le pont reliant le QG de l'armée au nord de la capitale.

Au moins 65 personnes sont mortes depuis le début de la contestation, selon un bilan officiel.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a nommé mardi un émissaire pour le Soudan, l'avocat sud-africain Nicholas Haysom, afin d'aider l'Union africaine (UA) à conduire une médiation dans ce pays.

La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a de son côté espéré le 16 avril que la transition "portera au pouvoir un gouvernement civil". Londres a apporté son soutien "à l'appel de l'UA pour un retour à un pouvoir civil".

AFP/VNA/CVN

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