Référendum
Les Grecs commencent à voter

«Oxi» ou «Nai», les Grecs décident aujourd’hui. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures dimanche 5 juillet, pour un référendum portant sur l’acceptation ou non par les électeurs de la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays.

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«Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin ?», telle est la question à laquelle devront répondre près de 10 millions de Grecs. Le gouvernement du premier ministre de gauche radicale Alexis Tsipras appelle à voter «non».

Dix millions de Grecs sont appelés à se prononcer pour ou contre le plan d’aide des créanciers du pays. L’issue du vote est incertaine.
Dix millions de Grecs sont appelés à se prononcer pour ou contre le plan d’aide des créanciers du pays. L’issue du vote est incertaine. Photo : AP/VNA/CVN

Résultat incertain

Les quatre derniers sondages publiés ne promettent un triomphe à aucun des deux camps : trois donnent l’avantage au oui, un au non, mais avec des avances respectives de 1,4 point au plus.

Le référendum se déroule après cinq mois de discussions, d’Eurogroupes en sommets exceptionnels, entre le gouvernement grec — formé fin janvier par la gauche radicale Syriza d’Alexis Tsipras et le parti de droite souverainiste ANEL — et les créanciers du pays. Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010 240 milliards d’euros d’aide ou promesses de prêts, mais n’ont rien versé depuis près d’un an, Athènes qui souhaite limiter les politiques d’austérité.

Initialement, le gouvernement Tsipras semblait espérer que, grâce à un non qui mettrait au moins la moitié des Grecs derrière lui, il pourrait retourner plus fort à la table des négociations. En face, certains créanciers espèrent sans doute, comme l’a reconnu le président du Parlement européen Martin Schulz, que la consultation permettra d’en finir avec «l’ère Syriza» et son risque de contagion contestataire à d’autres pays d’une UE.

Pour pousser au oui, ces derniers présentent donc le non comme équivalant à une sortie de la Grèce de la zone euro, à laquelle 74% des Grecs sont attachés, selon un sondage paru vendredi 3 juillet, contre 15% seulement qui reviendraient bien à la drachme.Campagne éclairLa campagne éclair — neuf jours —pour le référendum s’est déroulée dans une atmosphère tendue : les Grecs ont retiré leur argent des banques le week-end dernier, qui ont été fermées une semaine. Les retraits sont en attendant limités à 60 euros par personne et par jour. Or, ils thésaurisent cet argent, ralentissant encore l’économie, et désertant la plupart des magasins. Sauf ceux d’alimentation où ils ciblent en masse les féculents, pâtes ou lait condensé, vidant certains rayonnages.

Après des préparatifs — affiches, bulletins, acheminement des urnes, élaboration de sites internet de part et d’autre — particulièrement rapides, les deux groupes ont tenu le 3 juillet deux grands meetings à Athènes. Match à peu près nul : 25 000 chez les «non», qu’Alexis Tsipras a invités à montrer qu’ils veulent «vivre avec dignité en Europe», et 22 000 chez les «oui».

A l’aéroport d’Athènes samedi après-midi 4 juillet, un avion en provenance de Chypre amenait des électeurs grecs expatriés. Kostas Kokkinos, 60 ans, avait fait le trajet «exprès pour apporter» sa voix au «oui». Thanasis Hadzilacos, professeur de l’Université ouverte de Chypre, pensait voter «non», tout en estimant que la question posée «n’a aucun sens», mais il voulait d’abord «consulter ses amis d’Athènes».

AFP/VNA/CVN

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