Les forces irakiennes tout près de reconquérir Mossoul

Les forces irakiennes se disaient mercredi 5 juillet tout près d'achever la reconquête de Mossoul, dernier grand bastion urbain des jihadistes en Irak, après huit mois de sanglants combats qui ont dévasté la deuxième ville du pays.

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Un membre des forces d'élite du contre-terrorisme dans la vieille ville de Mossoul le 5 juillet.

Malgré la poursuite des combats pour chasser les jihadistes de leur dernier carré dans la ville septentrionale, le Premier ministre Haider al-Abadi a, dans une déclaration télévisée, félicité par avance le peuple et les militaires irakiens "pour avoir réussi une victoire majeure à Mossoul".

Au bord de la ligne de front, dans la vieille ville en partie ruinée par les violences, les forces d'élite du contre-terrorisme (CTS) sont arrivées à environ 200 mètres du fleuve Tigre, contre lequel sont acculés les derniers jihadistes du groupe État islamique (EI) retranchés dans des pâtés de maisons.

"Nous ne sommes plus qu'à 200 mètres du Tigre", a déclaré le lieutenant-colonel Haider Hussein, commandant d'une unité du CTS, dans une maison reprise à l'EI.

"Nos ennemis utilisent des kamikazes à pied, surtout des femmes. Ils attendent également dans les maisons et se font exploser ou ouvrent le feu quand nous y entrons", a-t-il ajouté.

"C'est la seule stratégie qui leur reste, ils ne peuvent plus se battre à distance car nos forces contrôlent le terrain", a expliqué le commandant, précisant que la plupart des derniers jihadistes à Mossoul "sont des étrangers".

Odeur de mort

Devant la maison où stationne une partie de son unité gît un corps de femme enveloppée d'une tunique noire. Selon les militaires, il s'agit d'une kamikaze qui a tenté de se faire exploser à leur contact une heure plus tôt.

"Nous avons mis en place des couloirs d'évacuation sûrs pour que les civils puissent sortir", et ces derniers sont fouillés "pour s'assurer qu'aucun kamikaze ne s'est glissé parmi eux", a dit le lieutenant-colonel Hussein.

Dans le dédale de la médina millénaire, des tirs incessants d'armes automatiques se font entendre, entre deux raids aériens, tirs d'obus ou autres explosions.

Les ruelles sont jonchées de vêtements et objets divers abandonnés en route par les civils tout juste "libérés" par l'avancée des forces irakiennes, après avoir vécu pendant des mois sous le joug de l'EI qui les utilisait comme "boucliers humains".

Certains passages dégagent une odeur de mort insoutenable, venue de cadavres abandonnés de jihadistes, ou de maisons effondrées sur des combattants ou civils. Des flaques de sang à moitié séchées s'échappent de certaines portes de maisons.

Des membres des CTS parcouraient les alentours avec des chiens renifleurs, sans doute à la recherche d'engins explosifs qui ont fait de nombreuses victimes parmi les forces de sécurité.

AFP/VNA/CVN

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