COVID-19
Les États-Unis passent le cap des 4 millions de cas, l'Europe des 3 millions

Seuil des quatre millions de cas de COVID-19 franchi aux États-Unis, cap des trois millions dépassé en Europe. La progression de l'épidémie de coronavirus inquiète aussi en Asie et en Australie, et contraint de nombreux pays à durcir les mesures sanitaires.

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Des voitures font la queue à un centre de test au COVID-19 à Miami Beach, en Floride, le 22 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au total, 627.307 personnes sont mortes du COVID-19 dans le monde, pour plus de 15 millions d'infections, selon un bilan établi jeudi 23 juillet par l'AFP. C'est sur le continent américain que la situation reste la plus préoccupante. Un peu plus de deux semaines après avoir franchi le cap des trois millions d'infections, les États-Unis ont dépassé jeudi 23 juillet celui des quatre millions de cas officiels, selon l'Université Johns Hopkins, qui fait référence.

Longtemps accusé de déni face à la pandémie, le président américain Donald Trump a récemment admis une "hausse inquiétante des cas" dans le Sud du pays, de loin le plus endeuillé au monde en valeur absolue avec plus de 143.000 décès. Il s'est résolu à annoncer jeudi 23 juillet l'annulation de la convention républicaine qui était prévue en Floride fin août pour officiellement l'introniser comme candidat du parti à la présidentielle de novembre.

La Floride, qui a enregistré un record de décès en 24h jeudi 23 juillet (173 morts), est l'un des États où l'épidémie progresse le plus ces dernières semaines. La flambée des contaminations a fait grimper le chômage pour la première fois dans le pays depuis fin mars. Le seuil des quatre millions de cas a également été franchi en Amérique latine et aux Caraïbes où, à lui seul, le Brésil compte désormais plus de 2,2 millions de cas. En raison de la propagation de l'épidémie, la Bolivie a annoncé le report au 18 octobre des élections générales prévues le 6 septembre.

L'Europe compte officiellement 3.007.088 cas de COVID-19 pour 206.714 morts. Mais deux jours après l'accord des 27 sur un plan de relance inédit d'un montant de 750 milliards d'euros pour faire face à la récession historique due au coronavirus, les eurodéputés ont soufflé le froid. Ils ont menacé jeudi 23 juillet de bloquer l'accord de budget 2021-2027 de l'UE doté de 1.074 milliards et sur lequel le plan de relance est adossé, "s'il n'était pas amélioré" et réclament des augmentations dans les domaines du climat, du numérique ou encore de la santé.

Ceci ne remet pas cependant en cause le plan de relance, pour lequel l'approbation du parlement n'est pas nécessaire. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a souligné qu'en additionnant le plan de relance et le budget pluriannuel, l'Europe disposait "d'une force de frappe financière sans précédent", de 1.800 milliards d'euros, tout en reconnaissant que le budget de l'UE était "très maigre".

Le masque s'impose

Face à la recrudescence des contaminations, le port du masque devient obligatoire dans certaines zones. En Australie, qui avait jusqu'à présent réussi à contenir l'épidémie, l'État du Victoria (Sud), dont Melbourne est la capitale, a encore enregistré jeudi 23 juillet 422 nouvelles contaminations.

Dans une rue commerçante de Londres, le 23 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les habitants de Melbourne sont tenus depuis jeudi 23 juillet de porter un masque. Dans la matinée, la consigne était largement suivie : "On n'a pas l'habitude de voir ça", confiait Zoie Dicker, une passante. Même chose à Hong Kong (Chine) mais aussi en Autriche, où le port du masque est redevenu obligatoire dans les supermarchés, les banques et les postes. En Belgique, le masque sera obligatoire à partir de samedi sur les marchés, les brocantes et dans les rues commerçantes. Même chose dans les hôtels, les cafés et les restaurants, sauf à table.

Après de longues hésitations, l'Angleterre a elle aussi décidé de rendre le masque obligatoire dans les magasins et les supermarchés à compter de vendredi 24 juillet. Aux États-Unis, le port du masque est désormais obligatoire dans la capitale Washington. Plusieurs pays ont eux choisi de réimposer des reconfinements partiels. Ainsi, les quelque 10 millions d'habitants de Tokyo ont été invités à rester chez eux à partir de jeudi 23 juillet, premier jour d'un long week-end férié au Japon.

"La tempête est arrivée"

L'Inde s'est également résignée à ordonner au Cachemire un confinement strict pendant au moins une semaine face à la résurgence du virus. Les autorités indiennes ont aussi décidé d'annuler le pèlerinage hindou annuel de l'Amarnath, une première en plus d'un siècle. L'Afrique du Sud a enregistré une hausse de près de 60% du nombre total de décès naturels au cours des dernières semaines, laissant les spécialistes penser que le nombre de décès liés au coronavirus est beaucoup plus élevé que n'indiquent les statistiques officielles.

Des personnes attendent à un arrêt de bus à Kolkata, en Inde, le 23 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le président a annoncé jeudi 23 juillet une nouvelle fermeture des écoles publiques pour une durée d'un mois. "L'Afrique du Sud figure à la cinquième place dans le monde pour le nombre de cas confirmés, et abrite plus de la moitié de tous les cas en Afrique. La tempête du coronavirus est effectivement arrivée", a déclaré Cyril Ramaphosa.

Dans le pays, le virus a fait table rase des rites funéraires. Les croque-morts ne sont plus en noir mais avec des tenues de protection jaune vif. Et pour les familles, ni poignée de terre rouge jetée sur le cercueil, ni fleur : elles sont tenues à distance des défunts qui sont rapidement inhumés. "D'habitude, on avait une semaine entière de préparations", là ce fut "un cauchemar", soupire Charles Motlhabane, qui a enterré son frère dans un cimetière de Johannesburg en moins de 30 minutes.

À New York, l'ONU a appelé à porter secours aux quelque trois milliards de personnes les plus pauvres de la planète, qui resteront à l'écart des plans de relance "pour les grands marchés et grandes entreprises".

AFP/VNA/CVN

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