Les embouteillages s’aggravent à cause des travaux à Hanoi

Les nombreux projets immobiliers qui ont été réalisés ou le seront prochainement dans les zones Ouest et Sud de la capitale entraînent une augmentation du nombre d’habitants à Hanoi, alors que les infrastructures de transport s’améliorent lentement. Nombre de conséquences gênantes en résultent, dont une aggravation patente des embouteillages.

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Les embouteillages, la poussière, les ordures... augmentent avec l’explosion des chantiers immobiliers. Dans l’arrondissement de Hoàng Mai, au Sud de Hanoi, cinq projets immobiliers achevés ou en cours ont créé des milliers d’appartements, mais l’axe principal Linh Nam est demeuré inchangé. La situation est si pénible que les gens de ces lieux l’ont surnommée «la route de la douleur».

L’embouteillage est monnaie courante tous les jours de 16h00 à 18h00 dans toutes les artères de Hanoi.

«L’embouteillage a lieu tous les jours de 16h00 à 18h00. Les motos, les voitures et les bus se mêlent. Et, bien sûr, pas de place pour les piétons», explique Nguyên Huy Thuy, un habitant de la rue Linh Nam.

Mme Dô Ngoc Lan, une vendeuse de la rue Linh Nam, se plaint : «Les poids lourds ont détruit la route. Vous voyez : la route est complètement dégradée. Nous étouffons sous la poussière et la fumée. Il y a trop de monde. Ici, les embouteillages deviennent chroniques».

Embouteillages, poussière, ordures... partout

À l’ouest de la capitale, la situation est similaire. «Il y a deux ans, il était facile de circuler sur la route Trung Kinh. Aujourd’hui, avec les dizaines de projets en chantier, elle est devenue insupportable. La poussière et les ordures résultant des travaux nous gênent beaucoup», déclare Mme Nguyên Thi Thuy, domiciliée dans le quartier Nhân Chinh, dans l’arrondissement de Thanh Xuân.

La zone Trung Hoà-Nhân Chinh a connu le rythme d’urbanisation le plus élevé à Hanoi. Les gens sont plus en plus énervés et épuisés. «Les bâtiments sont construits sur les terrains aménagés en parking. Donc la route se transforme en parking. Aucun respect de l’aménagement», soupire Mme Thuy.

Par ailleurs, d’autres projets, nombreux, sont à l’écart des axes de circulation existants : les infrastructures y sont insuffisantes. On peut citer la Hongkong Tower, qui comprend 260 appartements, est construite dans une ruelle de la route Voi Phuc de l’arrondissement de Ba Dinh, ou encore le projet Nàng Huong, qui se trouve dans la ruelle du 538, rue Nguyên Trai, dans l’arrondissement de Thanh Xuân. Les difficultés ne concernent pas seulement la circulation, mais aussi les réseaux d’adduction et d’évacuation des eaux dont les capacités n’ont pas encore améliorées. Et encore n’évoque-t-on pas des situations plus rares mais plus dramatiques, comme la survenance d’un incendie ou d’une explosion.

Les gens étouffent de poussière et fumée.

Des mesures d’urgence

Selon les spécialistes, la situation est particulièrement alarmante dans les zones Sud et Ouest de la capitale. «À court terme, le Service municipal du transport et des communications réorganisera en priorité la circulation. Il prévoit de réduire la fréquence de certaines lignes de bus. Sur le long terme, il faudra veiller strictement à que les investissements dans les infrastructures de transport soient réalisés en adéquation avec la multiplication des bâtiments», indique Nguyên Xuân Tân, directeur adjoint de ce service.

«Souvent, les maîtres d’ouvrage n’observent pas les règles d’urbanisme et le plan d’aménagement urbain de la ville. Il faudrait sanctionner ceux qui délivrent les permis de construire et les maîtres d’ouvrage des projets qui entraînent des problèmes», souligne Pham Sy Liêm, vice-président de l’Association générale de la construction du Vietnam.

«Une planification qui n’est suivie que partiellement, les embouteillages, la pollution... sont des problèmes épineux à régler, à commencer par le contrôle des constructions et le développement des infrastructures», conclut M. Liêm.


Duy Minh/CVN

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