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Au Vietnam, la consommation de bière et d’alcool croît rapidement. Actuellement, les Vietnamiens consomment en moyenne 6,6 litres de bière par an, contre 4 litres dans la période 2003-2005. La première préoccupation, ce sont des consommateurs de plus en plus jeunes : un tiers des Vietnamiens boivent de l’alcool ou de la bière avant 20 ans, et le taux de consommateurs dans la tranche d’âge des 14-17 ans est de 34%, et dans celle des 18-27 ans, de 57%.
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| La plupart des consommateurs de bière sont des jeunes. |
Selon Mai My Hanh, agrégée de l’École normale supérieure de Hô Chi Minh-Ville, les jeunes ont tendance à abuser et à devenir dépendant de la bière ou de l’alcool. Une étude menée auprès de 670 étudiants de différentes universités du pays montre que 5% d’eux sont des buveurs, ce qui est un chiffre inquiétant. En effet, dans cette tranche d’âge, l’excitabilité ou la violence peut survenir plus aisément et plus rapidement dans un état d’alcoolémie.
Le docteur Huynh Thanh Hiên, de l’Hôpital de psychologie de Hô Chi Minh-Ville, précise que la consommation chronique d’alcool augmente les risques de pathologies telles que dépression (de 30% à 40 %), ou de passage à une toxicomanie plus lourde. D’après lui, la plupart des toxicomanes sont aussi des buveurs.
La consommation d’alcool accroît de plus les risques de cirrhose. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de cirrhose au Vietnam est élevé, de l’ordre de 5% de sa population, dont 40% d’origine virale et 18% alcoolique. L’alcool est aussi la première cause des accidents de la route mortels. Le lieutenant Dô Quang Hung, du bureau de la police des routes et voies ferrées de la Police de Hô Chi Minh-Ville, indique que ces neufs premiers mois de l’année, 45 accidents de la route faisant 42 morts et 10 blessés avaient pour seule cause l’alcool. Ces dernières années, le nombre de morts chaque année dans les accidents de la route s’est élevé à 12.000 personnes en moyenne, dont 4.000 morts pour des raisons d’alcoolémie.
Renforcer la communication
Devant cette situation, le docteur Huynh Thanh Hiên estime que la consommation de l’alcool étant une habitude fortement ancrée chez les Vietnamiens, il sera difficile de lutter contre celle-ci. Il faudrait lancer de grandes campagnes de communication pour informer la jeunesse des effets négatifs de l’alcool. De même, chaque université, maison culturelle de la jeunesse ou association d’étudiants, devraient créer un conseil psychologique pour les jeunes.
Afin de limiter au maximum les risques d’accidents dus à l’alcool, il faudra aussi renforcer la communication au sein de toute la société avec le lancement de campagnes de prévention, la mise en place de panneaux d'information sur les routes, l’organisation de dépistages plus fréquents, ainsi qu’aggraver les sanctions contre les personnes conduisant en état d’alcoolémie.