Les Barcelonais invités à se confiner 

Près de quatre millions de Barcelonais sont appelés à "rester chez eux" pour endiguer la pandémie, alors que les dirigeants de l'UE reprennent samedi 18 juillet leurs discussions pour tenter d'arracher un compromis sur un plan de relance massif de l'économie, bloqué par certains États.

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Des policiers municipaux demandent à des habitants de porter un masque de protection, près d'une plage de Barcelone, le 9 juillet

Les ministres des Finances et les chefs des banques centrales des pays industrialisés du G20 discuteront également de leur côté samedi 18 juillet des moyens de faire repartir l'économie mondiale, plombée par la crise sanitaire. Le COVID-19, qui a tué au moins 590.000 personnes dans le monde, continue de se propager ou reprend dans de très nombreux pays, notamment sur le Vieux Continent où plusieurs États ont pris des mesures ciblées pour tenter d'éviter une deuxième vague. De l'autre côté de l'Atlantique, pour le troisième jour consécutif, les États-Unis ont enregistré un record journalier de nouveaux cas : plus de 77.600.

En Espagne, les habitants de Barcelone - deuxième ville du pays, très prisée des touristes internationaux - ont été appelés vendredi 17 juillet à "rester chez eux", face à un quasi triplement en une semaine du nombre de cas. C'est "la dernière chance" pour éviter des mesures plus strictes, a averti Meritxell Budo, la porte-parole du gouvernement régional catalan.

Les autorités ont aussi annoncé la fermeture des cinémas, théâtres et discothèques, l'interdiction des réunions de plus de dix personnes et des visites dans les maisons de retraite, la limitation de la capacité d'accueil à 50% dans les bars et les restaurants. Les autorités espagnoles surveillent depuis plusieurs jours plus de 120 foyers actifs, en particulier en Catalogne (Nord-Est).

"Sauver le sommet"

Évolution du nombre total de cas déclarés de COVID-19 aux États-Unis, au Brésil et en Inde depuis début février, selon les données de l'Université Johns Hopkins et des bilans quotidiens compilés par l'AFP.

Pour tenter de surmonter la crise économique provoquée par le virus, les dirigeants européens reprennent samedi 18 juillet à Bruxelles leurs difficiles négociations, entamées la veille, sur un plan de relance massif. Le but de ce sommet, à l'issue très incertaine et qui pourrait se prolonger jusqu'à dimanche, est de trouver un accord sur un projet d'aide post-coronavirus de 750 milliards d'euros, financé par un emprunt commun. Il se compose de 250 milliards d'euros de prêts et - surtout - de 500 milliards de subventions, qui n'auront donc pas à être remboursées par les Etats bénéficiaires (Italie et Espagne principalement).

La proposition s'est heurtée vendredi 17 juillet à l'inflexibilité des États adeptes de l'orthodoxie budgétaire (dits "frugaux"), Pays-Bas et Autriche en tête, qui veulent réduire l'enveloppe des subventions. Après plus de sept heures de discussions en conclave vendredi 17 juillet, les "27" se sont retrouvés pour un dîner où les échanges se sont tendus en raison de la position jugée trop dure des Pays-Bas sur le contrôle des fonds qui pourraient être distribués. "On va essayer de reprendre les choses différemment pour sauver le sommet" samedi 18 juillet, a promis une source diplomatique.

Si les 27 chefs d'État et de gouvernement européens, équipés de masques, se sont retrouvés en chair et en os pour la première fois en près de cinq mois, c'est en mode virtuel que se réunissent samedi 18 juillet les ministres des Finances et les chefs des banques centrales des pays du G20. Ils "discuteront des perspectives économiques mondiales et coordonneront l'action collective pour une reprise économique mondiale solide et durable", ont indiqué les organisateurs, à Riyad. Les appels se sont multipliés pour alléger la dette des pays les plus pauvres, Amnesty International appelant notamment le G20 à l'"annuler pendant au moins les deux prochaines années".

Camions frigorifiques

Le quartier touristique déserté de La Boca à Buenos Aires, le 9 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans le monde, près de 14 millions de personnes ont officiellement contracté le COVID-19 et près de 600.000 morts ont été recensées, selon un bilan arrêté vendredi soir 17 juillet. Les États-Unis, le pays le plus endeuillé au monde avec 139.128 décès, ont enregistré vendredi 17 juillet un nouveau record de contaminations avec 77.638 nouveaux cas en 24 heures.

Les autres pays comptant le plus de morts sont le Brésil (77.851 morts), le Royaume-Uni (45.119), le Mexique (37.574) et l'Italie (35.017). Les États-Unis connaissent depuis plusieurs semaines une flambée des infections dans le Sud et l'Ouest. Au Texas et dans l'Arizona, les autorités locales ont commandé des camions frigorifiques pour augmenter la capacité d'accueil des morgues.

La résurgence de la pandémie représente "le principal risque" pour l'économie américaine qui a enregistré une contraction historique de 37% au deuxième trimestre, a prévenu vendredi 17 juillet le FMI. À rebours de ces informations alarmantes, le Premier ministre britannique Boris Johnson a tracé la perspective d'une sortie du confinement pour son pays, le plus durement touché en Europe, disant espérer un "retour à la normale au plus tôt à partir de novembre, peut-être à temps pour Noël".

Dans le même temps, en Argentine, le gouvernement a annoncé, malgré un taux élevé de contamination, l'assouplissement du confinement dans la capitale Buenos Aires, où le quartier touristique de La Boca, célèbre pour ses maisons colorées et son stade, animé en temps normal par des danseurs de tango sur les trottoirs, est "mort" après quatre mois de confinement.

Le virus continue aussi ses ravages en Amérique centrale, où les hôpitaux sont au bord de l'effondrement et les protestations de soignants se multiplient : "Je suis médecin, pas martyr" proclament, devant le plus grand hôpital de Panama, des pancartes brandies par des médecins épuisés.


AFP/VNA/CVN

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